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Quand on est dans la vie active, trouver son équilibre personnel est un graal et déconnecter devient un luxe. Il est cependant essentiel de s’aménager des temps de déconnexion, pour notre cerveau comme pour notre bien-être physique. Voici notre guide ultime pour déconnecter sans modération.
1. On déconnecte du travail
La généralisation du télétravail a accentué la difficulté à se déconnecter en dehors des horaires de bureau, le week-end ou en vacances. Selon une récente étude Indeed, presque un quart des Français reprennent le travail après 20 heures. Le phénomène s’intensifie en vacances, où la “FOMO” professionnelle — Fear Of Missing Out, la peur de rater une information importante en français — incite 24 % des salariés à rester connectés.
Alors pour éviter toute tentation, supprimez votre application de mails de votre téléphone. Sinon, vous pouvez carrément déposer votre téléphone dans une boîte dédiée dès que vous rentrez chez vous. A l’hôtel, placez-le dans le coffre-fort pour ne pas être tenté. Car oui, nous aussi, on a besoin de recharger nos batteries et pour cela, rien de mieux que de déconnecter !
Pour rappel, le droit à la déconnexion est reconnu dans le Code du Travail depuis 2017.
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Déconnecter, c’est aussi faire durer le bénéfice des vacances. Pour cela, on applique la méthode des 3D du psychologue du travail Jean-Christophe Villette : déléguer (avant), débrancher (pendant), diriger son retour (après).
- Déléguer : on prépare quelques jours avant la liste de ses activités pour trouver des relais ;
- Débrancher : se déconnecter de ses mails et de toute possibilité d’être contacté
- Diriger : on prévoit un sas, une demi-journée dans laquelle on prend connaissance de ses mails et hiérarchiser les priorités.
2. On désactive les notifications
On le sait, ce sont elles qui grignotent notre attention et nous déconnectent du présent… quitte à nous faire passer à côté de moments précieux en famille. Réseaux sociaux, mails, médias, supermarché (vous vous passerez des promos sur les patates)… On n’est pas obligé de tout savoir tout le temps.
Alors, on s’autorise une parenthèse de calme : on va dans les paramètres de notre téléphone et on désactive toutes nos alertes et notifications pour une pause bien méritée. Vous pouvez aussi mettre votre téléphone en mode "ne pas déranger" (symbolisé par la petite lune) ou en mode avion pendant plusieurs heures durant la journée. En plus, ça vous fera économiser de la batterie !
3. On snobe les réseaux sociaux
L’objectif : reprendre le pouvoir sur son smartphone et, surtout, arrêter de dépendre des réseaux sociaux comme si on avait quelque chose à prouver. On est là pour vivre la vraie vie, en partageant les moments avec les gens qui nous entourent, pas nécessairement avec des followers.. En plus, s’absenter des réseaux sociaux (on arrête de succomber à la tentation de la story) est une façon de cultiver le mystère. Si on veut savoir comment vous allez, on a qu’à vous envoyer un SMS bien écrit, on y répondra peut-être.

Social Detox : la GenZ prend ses distances avec les réseaux sociaux
On réduit son temps passé à scroller sur Instagram et TikTok, on fixe un temps d’écran qui nous semble raisonnable et l’on s’y tient. Vous pouvez définir des heures d’utilisation dans l’application “Temps d’écran” sur iPhone et avec la fonctionnalité “Bien-être numérique” sur Android. En manque de potins ? Lisez la presse. En manque de gens ? On dit bonjour à la table d’à côté.
4. On planifie des activités hors-ligne
Planifier une partie de pêche, de pétanque, ou un déjeuner avec des amis vous permettra de vous déconnecter des écrans pour vous reconnecter… aux autres.
Sociabiliser, c’est bon pour la santé ! Le 15 novembre 2023, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé une commission visant à promouvoir le lien social, rassemblant des personnalités éminentes. Selon l’ONG, le lien social a un effet protecteur sur la santé tout au long de la vie. Il peut atténuer les phénomènes inflammatoires, réduire le risque de problèmes de santé graves, améliorer la santé mentale et prévenir les décès prématurés. Il renforce également le tissu social, contribuant ainsi à rendre les communautés plus saines, plus sûres et plus prospères.
Alors, avec ou sans chien, on sort, on se promène, on laisse place à l’inattendu — l’aventure est parfois au coin de la rue — on se pose en terrasse avec un bon livre pour multiplier les opportunités. En vacances, quand on va à la plage ou à la piscine, on oublie son téléphone : ça vous évitera des pépins.
En mode baby-sitter ? On se renseigne sur les bibliobus de passage et autres initiatives culturelles dans sa commune qui déploie des espaces de lecture pour donner le goût de la lecture aux plus petits.
5. On fait des soirées "sans téléphone" (et avec des activités sympas)
En famille, en coloc’ ou entre amis, on organise des soirées “sans téléphone”. L’idée, c’est que tout le monde mette son mobile dans un panier en début de soirée et que personne n’y touche jusqu’au lendemain. L’occasion de faire des jeux de société, d’entendre des anecdotes croustillantes à “action ou vérité”, d’échanger sur des sujets qui nous tiennent à cœur, de se raconter des histoires en vrai, l’émotion sur votre visage et pas dans les emojis.
En solo, on en profite pour se créer une petite routine bien-être, on replonge dans des vieux sons, on s’immerge dans un roman piqué au hasard dans la pile poussiéreuse trônant sur notre table de chevet, on médite, on crée une to-do list (dans un beau carnet) des choses que l’on a trop longtemps procrastinées, bref, on prend réellement du temps pour soi.