Quels sont ces réseaux sociaux « bienveillants » ?

Alors que la modération disparaît des réseaux sociaux historiques, de nouvelles plateformes fleurissent sur le thème de la bienveillance. Si leur “efficacité” reste à prouver, des solutions existent pour limiter les contenus haineux et continuer d’échanger librement sur votre réseau social préféré.

©Getty

Temps de lecture : 2 minutes

“Oui, les réseaux sociaux ont permis une certaine forme de libération de la parole sur des sujets très tabous. Mais il reste difficile voire impossible de les aborder sans recevoir de la malveillance voire de la haine”, explique Claire Suco au jury de “Qui veut être mon associé”. Si elle participe à l’émission diffusée sur M6 depuis 2020, c’est pour vendre son nouveau réseau social, Meuf, une plateforme destinée aux femmes où l’agressivité est proscrite, et où il faut montrer patte blanche avant de participer à la discussion avec copie de la pièce d’identité et selfie.

Conçu comme un safe place, un espace d’échanges sans jugement et sans haine, ce réseau social emboîte le pas à d’autres applis “bienveillantes” ou “positives”, dont le but est de booster la confiance en soi. Créé comme “l'anti-Instagram”, BeReal  consiste simplement à partager une photo en temps réel avec ses amis, sans filtre et sans like. Trois ans plus tard, Mark Zuckerbeg lançait Threads avec le rêve de concurrencer X (ex-Twitter). Le mot d’ordre ? Emprunter les codes tout en changeant l’approche. En effet, contrairement à son concurrent, Threads prône une approche bienveillante, où les débats se créent, sans jamais tomber dans la polémique, l’insulte ou le cyberharcèlement
Meuf: réseau 100% pour Femmes
Meuf: réseau 100% pour Femmes
Meuf: réseau 100% pour Femmes
Plus récemment, c’est Bluesky qui attire l’attention. Le réseau social favori des déserteurs de X, se présente comme l’alternative saine et rationnelle à la plateforme d’Elon Musk, grâce au “choix algorithmique” dont disposent les internautes. Mais à peine décollé, le papillon se retrouve déjà confronté au spectre de la désinformation, avec l’arrivée de trolls anonymes. Alors, l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? D’autant plus que X, Facebook et Instagram viennent de confirmer leur engagement contre la haine en ligne dans l’Union européenne, aux côtés de neuf autres grandes plateformes, dont Dailymotion et LinkedIn. Ces dernières s’engagent effectivement à adhérer au “code de conduite +”, qui consiste à examiner au moins deux tiers des contenus problématiques signalés par les utilisateurs dans un délai de vingt-quatre heures.  En attendant sa mise en place, des actions simples et rapides permettent de supprimer le contenu nuisible pour profiter d’une expérience plus respectueuse et sécurisée de votre réseau social préféré, sans avoir besoin d’aller à la niche pour trouver refuge. On explique comment paramétrer chaque plateforme, pas à pas, juste ici. Et si vous êtes reconnu(e) pour vos saillies, vous pouvez également éviter de dégainer sarcasme et ironie à tour de bras (on voit vos commentaires) car la bienveillance, c’est avant tout faire preuve d’humilité. Vous connaissez sans doute un tas de choses, et ce notamment grâce aux réseaux sociaux, mais vous économiserez de l’énergie en acceptant de ne pas être d’accord sur tout. La base d’une discussion saine, finalement. 

Partager l’article

Partager sur