Votre enfant est un grand adepte du selfie sous tous ses angles. Pourtant, ses précieux clichés ne sont pas à l’abri de tomber entre de mauvaises mains, alors comment cacher l'objectif ?
Temps de lecture : 5 minutes
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…. Vous utilisez peut-être Myspace et ses photos de profils troubles où l’on vous reconnaît à peine. Une bonne manière de ne pas retrouver ses reliques parfois gênantes dix ans plus tard sur Google me direz-vous… Mais aujourd’hui, la jeune génération ne sait plus où donner de la tête pour poster son image entre les clichés tirés à quatre épingles d’Instagram et les photos aux filtres rigolos de Snapchat…
Une avalanche de clichés de nos chères têtes blondes est déversée chaque jour sur Internet les exposant à de divers dangers comme l’usurpation d’identité ou encore le revenge porn. Pas de panique, Bien Vivre le digitale vous donne quelques astuces pour flouter la cyber-vie de vos petits !
"Partager des photos en ligne comporte des risques. Si la plupart des parents ont conscience… beaucoup négligent le simple droit à l’image de leurs chères têtes blondes. 34 % ne se demandent pas… si leur enfant consentirait à ce que sa photo soit affichée en ligne…" https://t.co/TRZpZ90xGk
— 92 Médias (@92Medias) August 31, 2018
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Conseils n°1 : Mieux vaut prévenir que guérir
On ne le répètera jamais assez, la discussion est la clé de beaucoup de problèmes. Alors si vous vous agacez de voir que votre enfant passe sa journée à sourire à la caméra de son téléphone, ne le sermonner pas et ouvrez simplement le dialogue.
Faites-lui comprendre en douceur que le droit à l’oubli numérique reste malheureusement encore utopique à ce jour. En effet, malgré des stories qui s’effacent au bout de 24 heures sur les réseaux sociaux, démontrez-lui qu’il est aisé de récupérer une photo, même postée de manière éphémère, avec une simple capture d’écran ou une capture vidéo. Faits lui ensuite prendre conscience qu’une photo mise en ligne équivaut à coller une affiche de son visage version XXL dans la rue, exposée à la vue de tous. De quoi réfléchir…
L'inventeur de l'interdiction du click droit sur les site web, ne doit surtout jamais apprendre l'existence de la capture d'écran.
— Seb Mellia (@SebMellia) March 26, 2015
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Conseil n°2 : Barricader la porte
Pour vivre heureux, vivons cacher ! Alors, incitez votre enfant à naviguer sur le Web en faisant profil bas. Pour éviter le hold-up de ses selfies, aidez-le à protéger son profil en le réservant uniquement à un cercle de personnes proches.
Sur Instagram par exemple, il est possible de demander une autorisation à quiconque souhaitant voir les œuvres photographiques de votre ado. Pour ce faire, rendez-vous dans les paramètres de son compte et sélectionnez « éditer le profil« . Sélectionnez ensuite l’option indiquant que ses publications seront désormais privées. Le tour est joué, votre enfant devra maintenant donner son consentement pour accorder le visionnage de chacune de ses photos. ici
Conseil n°3 : Utiliser des outils efficaces
Catastrophe, votre enfant tape son nom sur Google et voit son visage s’afficher en première page. Pour éviter ce genre d’inconvénient, le géant du web à imaginer récemment un outil permettant simplement aux enfants et à leurs parents de supprimer leurs photos diffusées à grande échelle. Un mineur de moins de 18 ans ou son responsable légal peut ainsi demander la désindexation d’une image le représentant pour qu’elle ne s’affiche plus sur Google Image.
Pour réaliser ce tour de passe-passe, vous pouvez envoyer une demande de suppression d’image directement grâce au formulaire Google dédié à cet effet : ici. À bien noter cependant que cette manœuvre ne supprime pas la photo en soi en un claquement de doigts. Cette dernière reste sur son site d’origine, mais devient alors plus difficilement trouvable sans la diffusion de Google.
Capture écran support Google
Conseil n°4 : Apprendre les bons gestes en s’amusant
La vie est un jeu, alors pourquoi ne pas apprendre de ses erreurs en s’amusant ? Pour aider votre enfant à mieux gérer son image sur Internet à l’avenir, certaines plateformes proposent des jeux à visée éducative pour mieux prendre le contrôle de leur cyber image.
Un brin rétro et pourtant diablement efficace, le jeu de piste en ligne “Fred et le chat démoniaque” permet ainsi d’assimiler en quelques clics la notion de traces numériques. Voici le pitch : “Une photo de soirée prise durant les années lycée met la carrière de Fred en péril en 2025 ! Le joueur doit aider Fred à comprendre comment cette photo, à l’origine anodine et juste partagée entre quelques amis proches, se retrouve 15 ans plus tard accessible à n’importe qui. Il est ensuite invité à remonter le temps pour reprendre la main sur l’ordinateur de Fred en 2010, et modifier ses comportements d’alors pour éviter que cette mésaventure n’advienne lorsqu’il aura 35 ans.” Alors, prêt à mettre votre enfant au défi ?
Que faire si une photo de mon enfant est utilisée à mauvais escient ?
- Demander à la personne qui a posté de retirer la photo en invoquant le principe de droit à la l’image.
- Supprimer l’image. Google permet déjà à ses utilisateurs de demander la suppression de contenus préjudiciables : images explicites non consensuelles (revenge porn), contenu visant à harceler votre enfant etc.
- Trouver un bon interlocuteur. Par chat, téléphone, mail ou Messenger, NetEcoute est la plateforme pour discuter et trouver une solution face aux multiples formes de violences numériques.
- Porter plainte en ligne auprès de la CNIL si malheureusement le conflit ne se résout pas à l’amiable.