Les jeux vidéo peuvent avoir des vertus éducatives certaines. Les serious games sont une méthode fun et agréable de prendre du plaisir en apprenant.
C’est un monde aux allures féériques, rempli de mages et de petits dragons, de cavernes cachés à explorer et de quêtes à terminer. Un jeu vidéo d’aventure pour enfants, en somme, mais un peu particulier : en parcourant ce monde virtuel, les plus jeunes apprennent aussi bien l’histoire que les mathématiques, la botanique que les langues étrangères.
Ce jeu, c’est PowerZ, un serious games nouvelle génération sorti sur PC en février dernier. Les serious games sont des jeux vidéo cherchant, par des ressorts ludiques, à faire apprendre aux joueurs. Pour les enfants, ils peuvent être de puissants outils pédagogiques, tant pour la découverte de nouveaux domaines qu’en complément du parcours scolaire. Tour d’horizon.
PowerZ, l’apprentissage intelligent
Les serious games pour enfants partent d’un même constat : nous vivons dans un monde où le numérique a pris une place prépondérante. Les écrans, voire les jeux vidéo, font souvent partie intégrante du quotidien des plus jeunes. Alors, pourquoi ne pas créer des jeux vidéo véritablement éducatifs, capables de les embarquer et les captiver ?
Depuis le fameux Adibou, sorti au début des années 1990, PowerZ est probablement le plus ambitieux de ces serious games. Pensé pour les 6-12 ans, PowerZ fonctionne sous la forme de chapitres, qui sortent deux fois par mois et durent deux heures environ.
Les enfants ne sont pas “contraints” d’apprendre : au gré de leurs promenades et des rencontres avec les personnages virtuels, ils vont grignoter un mélange hétérogène de savoirs. Par exemple, une “Maison des épreuves” permet de faire des courses effrénées en réalisant des exercices de maths, l’exploration d’une caverne à la découverte des hiéroglyphes permet aussi de découvrir les suites logiques, tandis qu’un personnage virtuel apprend au joueur à dire “bonjour” en langues des signes dans différentes langues.
De nombreuses manières d’apprendre
PowerZ, encore en construction, est disponible sur PC gratuitement – les parents peuvent donner ce qu’ils souhaitent pour participer au développement du jeu. Mais si votre enfant a dépassé la tranche d’âge ou que vous souhaitez lui faire apprendre des domaines plus précis, le champ de possibilité des serious games est vaste.
Par exemple, DragonBox Numbers, disponible sur mobile, a l’ambition d’apporter un complément au programme scolaire en mathématiques. Pour les enfants jusqu’à 12 ans, il transforme les nombres en personnages poilus et mignons que l’on doit empiler, diviser, trier pour les évoluer. Fondé par un professeur de maths qui voulait rendre sa spacialité fun, l’appli se décline en différentes versions en fonction de l’âge et du niveau des enfants. Du côté de l’apprentissage de la vie en société et dans un cadre moins scolaire, on pourrait citer l’application mobile Fency Drone, destinée aux pré-ados et ados, qui a pour objectif de promouvoir les bonnes pratiques relatives à l’usage d’Internet et des smartphones dans un jeu proche du casses-briques.
Les serious games peuvent même avoir des vertus thérapeutiques pour certains enfants avec des difficultés. En 2020, après sept années de tests cliniques, EndeavourRX est devenu le premier jeu vidéo approuvé par la Federal Drug Association (FDA), l’association sanitaire américaine, pour ses vertus sur les enfants atteints de troubles de l’attention. Le jeu peut même être prescrit sur ordonnance.
Bien que le contrôle du temps d’écran des plus jeunes soit une absolue nécessité, les jeux vidéo peuvent avoir des vertus éducatives certaines. Les serious games sont une méthode fun et agréable de prendre du plaisir en apprenant.