Nous avons plusieurs identités. Celle de nos documents d’état civil n’est pas forcément similaire à notre identité numérique, celle que nous laissons voir sur Internet. Plongée dans les façons de protéger cette identité 2.0.
Publié le : 06-01-2022
Temps de lecture : 5 minutes
Un nom, une histoire, une famille, des amis. Ces éléments, parmi d’autres, constituent notre identité, et nous distinguent les uns des autres. Mais, jeunes ou moins jeunes, notre identité s’exprime également à travers les écrans, sur les réseaux sociaux ou quand on joue en ligne. Cette identité numérique est un prolongement de nous-mêmes, et il faut savoir la protéger.
Suivre à la trace tes traces numériques
Lors de nos explorations d’Internet, sur le Net, nous semons un grand nombre de traces qui vont constituer des éléments de notre identité numérique. Certaines de ces empreintes peuvent s’effacer assez facilement, quand d’autres pourront s’inscrire sur un temps long. Additionnées, ces dernières peuvent permettre à n’importe qui de trouver en quelques clics les différentes facettes de notre personnalité : nos goûts musicaux, nos opinions politiques, nos études…
On distingue trois grandes catégories de traces numériques :
. Les traces volontaires : comme leurs noms l’indiquent, ce sont les traces qu’on laisse de notre plein gré sur Internet. Il peut s’agir par exemple de notre nom complet et de notre date de naissance quand l’on s’inscrit sur un réseau social comme Facebook. Les commentaires que l’on laisse ou les photos que l’on publie font aussi partie de ces traces volontaires.
Et même si le nom que l’on utilise n’est pas le nôtre, notre responsabilité peut être engagée. Il s’agit donc de bien réfléchir avant de poster un commentaire ou une photo sur Internet.
. Les traces héritées : Tout le monde, des grands-parents à leurs petits-enfants, peuvent aujourd’hui partager des contenus sur les réseaux sociaux. Notre identité numérique peut ainsi être diffusée par d’autre. Comment ? En publiant par exemple une photo sur laquelle on apparaît, en partageant une de nos citations, ou encore en faisant un lien vers le compte d’un de nos réseaux sociaux.
. Les traces informatiques : Ce sont les plus discrètes : on les appelle aussi traces involontaires, c’est pour dire ! En visitant n’importe quel site, on nous demande d’accepter ou non des “cookies”. Derrière ce nom charmant se cachent de petits fichiers stockant des informations à notre sujet. Ces derniers vont analyser notre comportement sur le site et notre identité numérique dans le but de te proposer par la suite des contenus qui pourraient nous intéresser… Naviguer sur le web, c’est tout sauf une activité anonyme.
Protéger son identité numérique
Il est important de préserver notre identité numérique. En effet, contrôler son image en ligne nous permet de soigner notre e-réputation, et par conséquent d’éviter de nombreux désagréments : cyberharcèlement, discriminations en tout genre, usurpations d’identité…
Les premiers pas : avant de partager de bons moments avec ses amis sur Discord ou Instagram pour les plus jeunes, on conseille généralement l’utilisation d’un pseudonyme à la création d’un compte. Pas besoin non plus d’utiliser une véritable photo de soi, un avatar suffira. Enfin, il s’agira de constituer un mot de passe solide. Pour vous aider, suivez notre guide du mot de passe idéal juste ici.
. Prends des précautions : sur les réseaux sociaux, on peut mettre son profil en mode privé. Comme dans la cour de récréation, la rue ou un bar, on préfère partager des secrets et des anecdotes uniquement à ses amis : sur Internet c’est la même chose. Pour résumer : plus c’est confidentiel, mieux c’est.
Sécuriser les connexions : on ne maîtrise pas forcément tous les aspects techniques d’Internet, mais des outils faciles d’utilisation existent pour protéger les plus jeunes. Orange propose par exemple un contrôle parental peu invasif et vraiment utile : restriction de l’accès à certains sites, blocage de sites qui présentent un risque en matière de sécurité… le contrôle parental, c’est le bon réflexe à avoir !
Faire entendre sa voix !
Enfin, pour les plus jeunes d’entre nous, des solutions existent lorsque notre identité numérique est entachée : usurpation d’identité, harcèlement en ligne ou encore mauvaise rencontre, il faut en parler !
A ses parents, un professeur ou un adulte de confiance.
Au 3018, la plateforme nationale pour les victimes de violences numériques et leurs parents propose du soutien et des solutions concrètes pour agir, et défendre son identité numérique. Le 3018 est joignable par téléphone et aussi par chat.
On peut également demander à faire retirer certaines informations diffusées à son sujet sur Internet si elles te nuisent. Par exemple, Google a récemment développé une fonctionnalité pour permettre aux enfants de déréférencer une image d’eux. Direction la page d’aide consacrée : ici.