Si les signes susmentionnés sont inexistants chez votre enfant, il ne s’agit pas pour autant de négliger les contrôles de routine chez l’ophtalmologiste. “On considère qu’il faut un contrôle avant 2 ans pour vérifier la structure de l’œil. Ça permet d’avoir une référence pour les contrôles à venir.” Vous pourrez ensuite en effectuer un deuxième avant l’entrée au CP, soit vers 5/6 ans. Pourquoi ? Car, “Avant 6 ans, certaines pathologies comme l’amblyopie (N.D.R.L : pathologie de l’oeil paresseux, qui touche 2 à 3 % des enfants en France), peuvent être traitées efficacement et en totalité. Au-delà de 6 ans, le diagnostic de récupération est nettement diminué”
👉 Bon à savoir : Tout comme les antibiotiques, l’ophtalmo n’est pas automatique et vous pouvez vous permettre d’espacer les consultations si aucun symptôme ne se manifeste. Mais si vous avez des antécédents ophtalmologiques, une consultation plus récurrente vous sera sans doute préconisée.
Limiter l’apparition du syndrome de déficience numérique
Pour limiter l’apparition du syndrome de déficience numérique chez l’enfant, il faut prendre le problème à bras-le-corps. Premièrement, il s’agit de connaître les préconisations de bases en termes d’expositions aux écrans :
👉 Pas d’écrans avant 3 ans : “pour permettre à l’enfant de se développer normalement avec ses parents, par mimétisme.” Ce qui veut dire qu’il faut montrer l’exemple et éviter au maximum d’être sur son téléphone devant son bambin.
👉 Entre 3 et 6 ans, limiter le temps d’écran à une heure par jour : “l’écran ne se substitue pas à la présence humaine, mais il peut être envisagé dans un cadre d’apprentissage du développement.” À cet âge-là, préférez les programmes interactifs : “il faut distinguer l’écran passif, comme la télévision, de l’écran actif, comme une application de jeu qui va permettre à l’enfant d’être créatif et d’avoir une activité ludique.”
👉 Entre 6 et 9 ans, on crée avec les écrans : Pour que l’enfant s’approprie les nouvelles technologies, on peut les utiliser comme des outils de création. Pourquoi ne pas apprendre avec lui à créer une vidéo sur Booktok (le TikTok des amoureux de livres) ?
👉Entre 9 et 12 ans, essayez d’être dans l’échange et la prévention : “c’est le temps des réseaux sociaux”, nous explique Nathalie Willart. En effet, il ne faut pas oublier que les écrans sont aussi un moyen de sociabilisation. À ce sujet, en France, Internet sans crainte, offre des ressources et des conseils pour accompagner les jeunes de 6 à 18 ans, leurs parents et enseignants dans leur vie numérique et l’usage des écrans.