Les troubles autistiques sont complexes et encore trop peu compris. Pour donner un regard nouveau et toucher un plus grand nombre, le 2 avril se tient la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Bonnes initiatives numériques, hashtags inspirants et films à regarder sur le petit écran… Faites passer le mot !
Temps de lecture : 4 minutes
En France, ce sont entre 400 000 et 600 000 personnes qui seraient atteintes de troubles autistiques, dont 25 % d’enfants. Polymorphe, ce handicap reste encore aujourd’hui mal appréhendé et victime de nombreux clichés. Pour faire avancer l’inclusion des personnes autistes et changer les mentalités, il est de notre devoir à tous de rendre visible au mieux l’ensemble des initiatives à notre disposition.
Le numérique, un outil pour aider les personnes autistes
Le numérique fait partie des outils qui peuvent aider les personnes autistes à mieux appréhender le monde qui les entoure. En effet, fenêtre sur le monde, le numérique doit être considéré comme un moyen, notamment pour les enfants, d’appréhender leur développement et leur apprentissage sous un nouvel angle. En ce sens, de multiples applications à destination des enfants atteints de cette spécificité comme le syndrome d’Asperger, ont vu le jour depuis quelques années. Aide à la communication, à l’autonomie ou encore stimulation sensorielle… le catalogue est étoffé !
L’appli Touch and Learn – Emotions disponible sur IOS vous permettra par exemple d’épauler un enfant dans son apprentissage pour mieux appréhender le langage corporel de celles et ceux qui l’entourent. Photos, vidéos, la plateforme permet même de transposer la voix des parents sur des exercices afin de rassurer l’enfant. Intelligente et mise au point par des experts du monde médical, l’application Dexteria quant à elle, offre un formidable support pour améliorer la motricité fine et s’utilise notamment en préparation à l’écriture grâce à un ensemble d’exercices thérapeutiques pour les mains. Enfin, pour les plus curieux, on vous conseille Buddy’s ABA Apps, une série d’applications pour enfants autistes s’inspirant de la méthode ABA (analyse comportementale appliquée). Une formidable trousse à outils à portée de main !
Voir la vie en bleu
Il faut voir la vie en rose certes, mais pour cette journée mondiale de l’autisme notre planète bleue n’a jamais aussi bien portée son nom. Couleur apaisante par excellence calmant les angoisses de personnes atteintes d’autisme, l’association américaine AUTISM SPEAKS a décidé d’en faire la teinte phare d’un mouvement mondial de sensibilisation intitulé « Light it up blue », à traduire par « Eclairez en bleu ». Chaque année, le globe entier est donc invité à éclairer de couleur azur ses plus beaux monuments, musées, hôtels, etc. Et les résultats sont bluffants : du Corcovado au Brésil, en passant par l’opéra de Sydney jusqu’à la tour Eiffel, le bleu est à l’honneur !
À l’image du 21 mars, journée mondiale de la trisomie 21 où le monde entier est joyeusement convié à porter des chaussettes dépareillées, clin d’œil subtil à la différence, le 2 avril, c’est à vous de jouer le jeu pour l’autisme. Pour éclairer les consciences sur les troubles autistiques il vous suffit de changer la bannière de vos réseaux sociaux en bleu et de placez un filtre de cette teinte sur votre photo de profil en partageant ce selfie tout beau tout neuf avec les hashtags #TousEnBleu, #2avril, #bleuday ou encore #LightItUpBlue. Pour les plus coquets, vous pouvez également porter sur vous du bleu ou un ruban de cette couleur.
Tous en bleu le 2 avril #autisme#tousenbleu#inclusion#Handicappic.twitter.com/fPKpDE011J
— Associat’Ion Infautisme (@A_Infautisme) March 28, 2021
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Abécédaire bienveillant
« On est souvent maladroit pour parler des personnes atypiques ou neurodiverses, celles qui ne sont pas tout à fait dans la norme. Alors, la plupart du temps, on se contorsionne les méninges pour trouver des expressions bienveillantes. Et puis paf, parfois on s’enfarge dans les fleurs du tapis ! », les mots de Louis T sonnent juste. Nos amis québécois ont eu la bonne idée en ce 2 avril de lancer des « capsules vidéos » intitulées « La Leçon de vocabulaire » pour trouver les mots justes quand on parle d’autisme. Ces capsules seront diffusées tout au long du mois sur le site Internet de la FQA ( Fédération Québécoise de l’autisme) et sa page Facebook. À partager sans modération !
🗣 Avec la complicité de Louis T et en partenariat avec BAnQ, la FQA vous prépare des capsules vidéos pour le Mois de l’…
Publiée par Fédération québécoise de l’autisme sur Mardi 2 mars 2021
Touchante, telle est l’initiative de Maxence qui lui aussi souhaite nous donner les clefs pour mieux appréhender les troubles autistiques par le biais de sa chaîne YouTube « « L’Autisme vu par Max ». Ce jeune ado de 14 ans nous présente son trouble avec bienveillance, humour et dans un vocabulaire pouvant être compris par de jeunes personnes. À travers des vidéos courtes et thématiques, Max nous parle de sa différence qui est une force et qui ne doit pas être prise pour une bizarrerie pouvant notamment mener à un harcèlement dans le milieu scolaire. « Autisme et sport », « autisme et codes sociaux », « autisme et confinement », les vidéos de Max sont autant de spectres de la vie racontée à la première personne pour ne plus faire d’impasse sur la question !
Une image vaut mieux que mille mots
Difficile de comprendre un trouble autistique qu’on ne vit pas au quotidien. Pour lever les barrières, le gouvernement en personne a lancé en 2016 une campagne digitale et immersive nous plongeant dans le quotidien d’Elliot, un enfant atteint autiste. Une campagne nationale de sensibilisation à mettre de nouveau en lumière en ce 2 avril 2021 avec le #dismoiElliot. Avec un zoom sur le point de vue des parents, on découvre et on s’attache à cette famille et ce garçon plein de de tendresse doté d’une infinie créativité.
La grande armoire des visuels, Pinterest, propose également de nombreux kit de sensibilisation à partager autour de soi. Ces derniers démantèlent notamment un grand nombre de clichés qui ont la peau dure comme l’idée reçue selon laquelle la mère serait responsable de la maladie de son enfant. Indispensable.
Moteur, action, compréhension
En 2019, les salles obscures françaises se chargeaient d’une vive émotion face à la sortie du chef-d’œuvre « Hors Normes ». Un regard inédit et véridique sur la prise en charge complexe de l’autisme et les structures en manque de moyens pour l’encadrer en mettant en lumière la véritable association « Le Silence de Justes ».
Il faut dire que le paysage cinématographique de l’hexagone n’en n’est pas à son coup d’essai et les courts ou longs métrages sur le sujet ne doivent plus rester dans l’ombre. On regardera donc avec plaisir également le téléfilm « T’en fais pas, je suis là » où l’acteur Samuel Le Bihan montre la solitude d’un parent confronté au handicap de son enfant. Une plongée intimiste puisque l’interprète lui-même est père d’une fille autiste, portant ainsi son rôle avec une frappante justesse.
On n’hésitera pas non plus à découvrir, redécouvrir ou faire découvrir des chefs d’œuvres du cinéma hollywoodien comme le magistral « Rain Man » et son duo de frères interprétés par Tom Cruise et Dustin Hoffman. Plus récemment, on savourera en famille la comédie de Netflix « Atypical » où l’on suit le quotidien d’un adolescent atteint de troubles autistiques qui comme tout ado de son âge, va au lycée, batifole et doit faire face aux incertitudes de l’avenir. Un régal.
Et toi Orange tu fais quoi ?
Depuis 30 ans, la fondation Orange s’engage avec ferveur dans la cause de l’autisme. Création de lieux d’accueil, aide à l’information, aujourd’hui la fondation agit aussi activement pour l’aide à l’insertion professionnelle des personnes atteintes de troubles autistiques. Projets innovants après projets innovants, elle lance en 2012 le programme « autisme et numérique » agissant sur plusieurs volets : équipement de structures d’accueil avec des outils informatiques, accompagnement humain avec des bénévoles d’Orange Solidarité… le monde professionnel ne doit laisser personne sur le banc de touche !
Prenant le numérique comme un outil d’insertion majeur, la Fondation Orange France multiplie ainsi les actions notamment à l’occasion de ce rendez-vous international. Exemple, la fondation accompagne l’usage d’applications qui facilitent l’apprentissage et l’autonomie des personnes autistes de tout âge : « apprendre à patienter pour les tous petits », « comment trouver son orientation professionnelle ? » pour les ados, de véritables guides vous sont proposés.
Parmi les beaux projets soutenus également par la fondation, le soutien à la création de la Ligne Bleue à Lyon, transport adapté aux personnes autistes ou encore le documentaire-débat « Le monde en face : autisme, mon enfant ma bataille » d’Elizabeth Tchoungui présidente déléguée de la fondation Orange. Des belles histoires qui n’ont pas fini d’être écrites et racontées !
L’ #engagement comme fil rouge avec ce documentaire sur l’autisme initié avant mon arrivée chez @Orange et diffusé ce mardi : Un engagement durable partagé avec la @FondationOrange, seule fondation d’entreprise à en faire un axe de #mécénathttps://t.co/kUyrPWwCri
— Elizabeth Tchoungui (@etchoungui) March 29, 2021
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