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Transgressifs, riches, sucrés et moux… depuis quelques mois, des produits alimentaires font le buzz sur les réseaux sociaux. Loin de la tendance healthy qui régnait sur nos feed dans les années 2010, il s’agit ici de chocolats, de bonbons ou encore de pâte à tartiner. Leur point commun ? Ils renvoient aux plaisirs régressifs de l'enfance, ne viennent pas toujours de France et dépassent surtout les normes nutritionnelles. Amplifiée par les réseaux sociaux, caisse de résonance 2.0 où boire et manger est devenu un acte de consommation stylisé et une performance sociale, leur côte est telle que les commerçants s’en emparent et font monter les enchères.
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Récemment, c’est un miel vendu comme aphrodisiaque qui cartonne sur les réseaux sociaux. Importé illégalement, le “miel érectile” conditionné en sticks inonde le marché hexagonal, au point de nécessiter une alerte des douanes françaises. Ces produits sont “vendus sous le manteau, pour une consommation qui se veut ‘festive’ mais qui est surtout dangereuse.” explique le communiqué. Les autorités sanitaires ont effectivement détecté la présence de médicaments, tels que le Sildénafil ou le Tadalafil, tous deux utilisés dans le traitement des troubles de l’érection, soumis à réglementation et contre-indiquées chez les personnes souffrant de pathologies cardiaques. Le tout évidemment non mentionné sur l'étiquetage.
Certaines tendances peuvent également être dangereuses pour votre peau. On ne compte plus les astuces et conseils qui pullulent pour aider les utilisateurs à optimiser leur routine beauté. Les maîtres-mots ? Rapidité, simplicité mais surtout économie. Au risque parfois d’utiliser des méthodes farfelues. C’est notamment le cas des injections de toxine botulique dans les mollets, ou ‘calf tox’, du limage des dents à l’aide d’une lime à ongles, ou encore du détournement du lubrifiant intime à des fins cosmétiques.
Si ces pratiques apparaissent d’emblée dangereuses pour certains, elles font l’objet d’expérimentations par d’autres, dans des vidéos qui génèrent des millions de vues. Le problème, c’est qu’elles peuvent avoir des conséquences inquiétantes sur la santé. Quand il s’agit de tendances esthétiques à la santé, mieux vaut faire attention et se tourner vers des professionnels. Passage en revue des tendances beauté dont il vaut mieux se méfier.
L’astuce de la vaseline sous l’oeil
Appliquer de la vaseline sur le coin ou à l’intérieur de l’œil pour éviter qu’ils ne deviennent larmoyants avec le froid est une fausse bonne idée qui pourrait engendrer bien plus de dégâts que de bienfaits, comme le soulignent experts et professionnels de santé.
Sous les hashtags #wateryeyehack et #vaselinehacks, on découvre une multitude de vidéos vantant les mérites de cette astuce beauté. Le problème, c’est que la vaseline est un distillat de pétrole, son application autour et dans les yeux n’est donc pas sans danger. Professionnels de santé et esthéticiens se relaient depuis plusieurs jours sur le réseau social et dans les médias pour sensibiliser les plus jeunes aux conséquences que peut induire l’application de vaseline, même en infime quantité, autour des yeux.
Interrogée par le New York Post, la Dr Alexa Hecht, optométriste canadienne, a confirmé les risques liés à une telle pratique, en particulier aux personnes sujettes aux grains de milium ou aux orgelets. “La peau sous et autour des yeux est extrêmement fine et l’application d’une pommade épaisse comme la vaseline sur cette zone peut augmenter le risque de formation de milium”, explique-t-elle.
Les astuces liées à l’esthétique dentaire
On lâche notre pot de vaseline autour des yeux et on descend vers… nos dents. Le sourire est devenu le nouveau cheval de bataille de la brigade du glamour des réseaux sociaux. Sur TikTok ou Instagram, les influenceurs répandent la mode du “sourire Hollywood”, des dents très blanches et parfaitement alignées, et dispensent moult conseils pour obtenir le même résultat en un temps record.
Ici, le problème, c’est que les produits mis en avant sont souvent très bon marché par rapport aux soins proposés en cabinet dentaire (dont les tarifs ne sont pas encadrés pour ces prestations esthétiques) et non remboursés par la Sécurité sociale chez les personnes majeures.
Le prix, c’est ce qui a poussé des millions de clients à croire aux promesses de l’orthodontie invisible de l’américain Smiledirectclub, à la publicité très agressive sur les réseaux. Le principe : des gouttières transparentes vendues en ligne, à porter tous les jours pour redresser ses dents. En décembre 2023, l’entreprise avait déposé le bilan en informant ses clients qu’elle n'assurerait pas la suite de leur traitement, leur conseillant de se tourner vers un professionnel de santé.
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Autres stars du business du sourire, les bandelettes, stylos blanchissants, kits avec application de gel et lampes ou encore dentifrices. Leur promesse ? Rendre votre sourire éclatant à des prix imbattables, autour d’une vingtaine d’euros pour la plupart, contre 300 euros à 1.200 euros pour un éclaircissement chez le dentiste.
Une “grosse arnaque”, dénonce l’orthodontiste David Couchat : nombre de ces influenceurs exhibent en fait un sourire blanchi par des facettes (plaquées sur les dents), voire des filtres de beauté. Cette mode des dents parfaites est d’autant plus dommageable, selon la Dr Wagner, qu'”à 20 ans, on a des dents en bon état”
Que dit la loi ?
Malheureusement pour les clients lésés par ces produits “miracles”, les recours juridiques ne sont pas toujours évidents. Pour les clients de Smiledirectclub par exemple, impossible de se retourner contre l’entreprise. “C’est de l’exercice illégal de l’art dentaire à partir du moment où un acte est fait en bouche”, rappelle David Couchat, de la Fédération française d’orthodontie. Or, ces sociétés n’enfreignent pas la loi puisque le client est le seul à mettre ses mains dans sa bouche… Autre brèche juridique : “il n’est écrit nulle part dans la loi que redresser une dent est un acte médical”, regrette le Dr Couchat.
En ce qui concerne les produits blanchissants susmentionnés, la réglementation française et européenne encadre strictement cette pratique, généralement réalisée grâce à un composé chimique : le peroxyde d’hydrogène, dont la concentration ne doit pas dépasser 0,1% dans les produits en vente libre (contre 6% chez le dentiste).
Influenceurs : fini l’âge d’or des arnaques ?
L’Assemblée nationale a adopter une proposition de loi visant à lutter contre “les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux”. On vous explique ce que ça implique.
Pourtant, cela n’a pas empêché l’influenceuse Poupette Kenza, une des plus populaires sur les réseaux sociaux français, de faire la promotion de bandes blanchissantes de la marque Crest 3D White, qui dépassent largement ces taux et dont la vente est interdite en Europe. Fin novembre 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a condamné la jeune femme à une amende de 50.000 euros pour pratiques commerciales trompeuses.
Une chose est sûre, si vous souhaitez avoir recours à un acte de médecine esthétique, quel qu’il soit, faites toujours appel à des professionnels de santé.
