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Un trajet dans les transports en commun s’accompagne systématiquement d’une séance de scrolling sur les réseaux sociaux, sinon, vous avez l’impression de perdre votre temps. Ce temps que vous cherchez constamment à optimiser grâce à des applications dopées à l’intelligence artificielle (IA), à qui vous confiez sans hésitation vos états d’âme. Et pourtant, une petite musique résonne en vous. Cela pourrait être le mantra du serpent dans Le Livre de la Jungle sifflant “aie confiaaaance” appuyé par un sourire tout sauf rassurant. Il s’agit plutôt de la mélodie du doute.
Comme la moitié des Français, selon le dernier baromètre ACSEL, vous avez du mal à faire confiance à Internet. En cause, la montée en puissance des escroqueries en ligne : 72% des répondants ont le sentiment que ces abus deviennent de plus en plus fréquents, en particulier chez les 25-34 ans. Un sentiment confirmé par les faits puisque 46% des Français déclarent avoir été victimes d’une escroquerie dont trois quart d’hameçonnage.
44% des Français ont confiance en Internet.
Cette tactique frauduleuse emblématique du numérique consiste à usurper l'identité d'un tiers de confiance (banque, administration, réseau social, entreprise de livraison, commerce en ligne…) pour tromper la victime et l'inciter à communiquer ses éléments d'identité, ses mots de passe ou ses identifiants bancaires. L’escroc cherche à prendre contact avec vous par e-mail, par SMS ou encore par téléphone. Parmi les principales menaces identifiées par l’ACSEL figurent ensuite les arnaques à la malversation, le spoofing (en direct par téléphone en usurpant l’identité), la fraude bancaire ou encore le piratage de boîte mail.
L’IA favorise la confiance pour les médias traditionnels
Ce manque de confiance risque de s’accentuer avec l’usage croissant de l’IA générative, déjà utilisée par deux tiers des internautes, et rapidement adoptée par les moins de 35 ans (87% pour les 15-24 ans et 77% chez les 25-34 ans). En effet, les inconditionnels de l’IA générative y ont majoritairement recours dans une optique personnelle (68%), comme la publication de contenu sur les réseaux sociaux ou dans les messageries privées. Malheureusement, ce sont sur ces grandes plateformes d’échanges que circulent la plupart des deepfakes (ou “hypertrucages” pour honorer la dernière version du Petit Robert), ces images truquées par des logiciels le plus souvent à des fins de manipulation politique ou d’arnaque. C’est pourquoi une grande majorité des internautes (83%) plébiscitent la transparence sur l’usage de l’IA générative préférant être systématiquement informés lorsqu’un contenu est généré par ce biais. Cette méfiance de l'IA (46%) fait ainsi le jeu des médias traditionnels qui suscitent davantage la confiance (40%) des internautes que les réseaux sociaux (29%).
Avec le développement de l’IA générative, 29% des Français ont confiance dans les réseaux sociaux et 40% dans les médias traditionnels.
C’est pourquoi une grande majorité des internautes (83%) plébiscitent la transparence sur l’usage de l’IA générative préférant être systématiquement informés lorsqu’un contenu est généré par ce biais. Cette méfiance de l'IA (46%) fait ainsi le jeu des médias traditionnels qui suscitent davantage la confiance (40%) des internautes que les réseaux sociaux (29%).
Des solutions concrètes pour se connecter avec sérénité
Si les Français font preuve de scepticisme (vertueux), la majorité ne peut pas se passer du numérique. Cet usage paradoxal du numérique, entre attraction et répulsion, s’explique notamment par un manque de confiance en soi dans les pratiques numériques. Voici des solutions concrètes pour (re)prendre la confiance :
- Avec les Ateliers Numériques Orange, on apprend à sécuriser ses outils, ses données personnelles et détecter les arnaques. L’inscription est ouverte à tous et gratuite.
- Vous avez un doute sur un site, un lien, le contenu d'un sms ou d'un email ? Le moteur de levée de doute Orange vous aide à détecter la fiabilité de l’expéditeur ou du site à vérifier à partir d’un simple copier-coller.
- Du commerce en ligne aux démarches administratives, la dématérialisation des opérations se généralise. Pour les réaliser en toute sérénité, rendez-vous sur le site prenezlaconfinace.fr, une initiative portée par un consortium d’acteurs français engagés (La Caisse des Dépôts, la Croix-Rouge française, Cybermalveillance.gouv.fr, La Poste, Inria et Orange). Vous y trouverez des conseils et des fiches de bonnes pratiques pour un usage plus sûr et simplifié du numérique au quotidien.