Pour la journée des réseaux sociaux, voici plusieurs initiatives qui défendent le naturel et la diversité dans l’image des corps. Une bonne occasion de lâcher les filtres en s’affichant tel que l’on est, pour plus de simplicité, d’authenticité et d’acceptation de soi sur les réseaux. Défi accepté ?
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Et si on arrêtait les filtres qui dénaturent les visages sur les réseaux sociaux ? Les mises en scènes savamment étudiées ? Les poses et sessions Photoshop pour camoufler des éléments qui font -pourtant- partie intégrante de nos corps (une rougeur, un bourrelet, etc) ? C’est ce que réclament un nombre croissant de jeunes, désirant plus de d’authenticité sur les réseaux.
Parmi eux, Louise, 25 ans, qui a délaissé Facebook et Instagram pour se tourner vers BeReal, un nouveau réseau social Made in France qui cartonne en France auprès des jeunes. Le principe ? Une fois par jour, à une heure aléatoire, les abonnés reçoivent une notification et ont alors 2 minutes pour prendre un selfie et une photo avec la caméra arrière, pour les partager à leurs amis.
Ici pas de course aux followers ni aux likes. La plupart des utilisateurs partagent leurs contenus à un nombre restreint de connaissances : leurs amis proches de « la vraie vie ».
Des mouvements pour plus d’authenticité sur les réseaux sociaux !
Sur TikTok, qui propose aux utilisateurs de très nombreux filtres, des mouvements se sont multipliés à coups de hashtags pour dénoncer la façon dont les filtres faussent notre rapport aux corps, en gommant toute la texture de la peau, les pores ou encore les rides.
Parmi eux, les trends (« tendances ») « This is not my face« , le « Filter vs No Filter« …
Ou encore le « No filter and No Make Up Challenge » (le challenge « sans filtre et sans maquillage ») :
Même les stars adulées par les jeunes s’y mettent ! En Stories ou en posts, elles affichent des photos d’elles sans maquillage sur les réseaux sociaux. Parmi elles, Ariana Grande, Hailey Bieber, Gigi et Bella Hadid, Selena Gomez et Lady Gaga.
Montrer la réalité derrière les photos
Autre tendance sur les réseaux sociaux : démonter l’image du « corps parfait » exposé en long et à travers sur les réseaux sociaux, en montrant que souvent, tout est question d’une position (qui va cacher la cellulite), de trouver la bonne lumière, le bon angle… ou d’une bonne maîtrise de Photoshop.
C’est ce que fait l’instagrameuse @danaemercer sur son compte :
@danaemercer
“Il n’est pas toujours évident de savoir qu’une photo est éditée. Ici, une seule photo est vraie”.
« Tous ces ventres sont le même »
@rianne.meijer dévoile ici quant à elle « qu’un peu de lumière et le bon angle de photo » peuvent tout changer :
On est loin de l’ancien mouvement Perfect Beach Body… Ce hashtag qui avait exhorté il y a quelques années les internautes (et notamment les femmes) à se mettre au régime et au sport pour afficher sur les réseaux sociaux un corps sculpté selon les normes. De quoi créer des complexes…
Ne pas être dans la norme imposée : stop à la honte !
Désirant casser l’image uniforme des corps sur les réseaux sociaux (minces, lisses…) et affirmer leur droit à s’exposer tels qu’ils sont, plusieurs utilisateurs d’Instagram et de TikTok postent des photos de leurs corps sans cacher leurs formes, leurs cicatrices ou encore leurs problèmes de peau. Bref : tout ce qui sort de l’image de ce fameux « corps idéal » créé pendant des années par les magazines de mode, la publicité et les réseaux sociaux.
C’est le cas de Julie Bourges du compte @douzefevrier, grande brûlée qui milite pour montrer qu’un « accident n’arrête pas la vie » :
… de Em de @mypaleskinblog, qui parle de son combat contre l’acné…
… @diandraforrest, atteinte d’albinisme…
…@erickahart, qui a subi une double mastectomie à la suite d’un cancer du sein et qui milite pour plus de représentation dans le luxe de femmes de couleur ayant subi une ablation du sein…
… ou encore @meganjaynecrabbe, qui a souffert pendant plusieurs années d’anorexie et qui aujourd’hui défend l’acceptation de soi. Figure du mouvement Body Positive elle affiche fièrement ses formes et ses poils sur les réseaux…
D’ailleurs, les poils féminins, effacés des corps et des photos, apparaissent de plus en plus librement sur les réseaux sociaux, comme ceux des sourcils de @lapetitegaby, qui a décidé de conserver son unisourcil et les poils sous ses bras, malgré les commentaires haineux qu’elle a pu recevoir…
Des photos qui constituent un bol de fraîcheur sur les réseaux sociaux. Elles sont aussi très utiles, décomplexantes et inspirantes pour les jeunes, notamment pour les adolescentes dont le corps est en pleine transformation et source de complexes.
Elles leur rappellent que tous les corps sont différents, normalisent les différentes silhouettes, les cicatrices, les blessures, pour un message d’acceptation de soi.
Et pour finir, un peu d’humour…
Certains comptes cartonnent en se moquant des mises en scènes sur les réseaux sociaux, ou en décomplexant par l’autodérision.
Parmi les plus connus, celui de l’humoriste Celeste Barber, qui tente de reproduire, sans fard, les poses de mannequins et autres célébrités.
C’est cadeau :