Jeux vidéo, vecteurs de lien social pour la GenZ 

73 % des jeunes âgés de 18 à 30 ans considèrent le jeu vidéo comme un moyen de sociabiliser, selon une étude OpinionWay.

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« J'ai connu ma meilleure amie grâce aux jeux vidéos », « sans jeux vidéo à l’heure actuelle, j’aurais été isolé…», « aujourd'hui je sociabilise précisément dans le réel grâce aux jeux vidéos », peut-on lire sous la publication Facebook de l'étude 20 Minutes – #MoiJeune via OpinionWay. Les auteurs de ces commentaires comptent sans doute parmi les 73 % de jeunes qui considèrent le jeu vidéo comme un moyen de sociabiliser.

Un chiffre à rebours des clichés qui collent à la peau des joueurs de jeux vidéo, pourtant moult fois démontés. Pour les 18-30 ans interrogés, le jeu vidéo est une façon d’être ensemble, que ce soit sur un canapé, derrière un écran ou sur un stream Twitch. Un tiers (38 %) affirment que le jeu leur a permis de se faire de nouveaux amis, et autant disent qu’il les a aidés à traverser des périodes difficiles.

Les jeux multijoueurs, qu’ils soient en ligne ou en local, sont au cœur de cette dynamique sociale, avec de forts taux de jeu partagé entre amis, en famille, ou avec des connaissances rencontrées en ligne. Selon une étude Médiamétrie pour le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), 65 % des joueurs partagent leurs sessions avec d’autres. De Roblox à Minecraft en passant par Brawl Stars… les jeux en ligne sont devenus de véritables lieux de rassemblement et d’interaction pour les jeunes. Dans les espaces de chats (vocaux ou textuels), les joueurs s'échangent des petites blagues qui détendent l'atmosphère et renforcent le plaisir de l’expérience.

Le gameplay coopératif que l'on retrouve dans Fortnite ou Final Fantasy XIV, favorise des comportements prosociaux et renforce les interactions sociales, contrairement aux modes compétitifs plus individualistes. Par exemple, il a été observé que jouer en coopération réduit les comportements agressifs et augmente la coordination et le travail en équipe.

Les systèmes de teams, clans, clubs ou guildes multiplient les occasions de créer de nouvelles amitiés fondées sur une passion commune, même entre joueurs éloignés géographiquement.

L'impact de la communauté de « gamers »

« PNJ » , « streamer» , « noob »… Ces mots vous semblent étranges mais pas inconnus ? Vous les avez déjà entendus à proximité de la machine à café et pas seulement dans la bouche de votre ado ? Il s'agit bien d'un vocabulaire tout droit venu de la communauté  du « gaming », qui ne cesse de faire de nouveaux adeptes ! « C’est la première fois que nous mesurons ce sentiment d’appartenance », rapporte le SELL dans le compte rendu de son étude. Ainsi, 39 % des joueurs se considèrent comme « gamer », un marqueur d’identité qui monte à 56 % chez les 10-30 ans. La première industrie au monde est passée d'un statut d'activité à symbole culturel, grâce à sa capacité à créer du social.

Les communautés en ligne, les pages et contenus dédiés sur les réseaux sociaux et les événements comme le ZEvent ou la Paris Games Week qui rassemblent des milliers de participants font vivre cette passion commune. Preuve ultime de cet ancrage culturel : près d’un joueur sur deux avoue qu’une disparition du jeu vidéo serait pour lui un « choc culturel », selon OpinionWay. Ainsi, le jeu vidéo dépasse largement le simple divertissement pour devenir un vecteur de sociabilité, loin du cliché du joueur isolé.

Bien entendu, l'univers du jeu vidéo n'est pas exemplaire, mais contrairement à celui des  réseaux sociaux, il propose depuis près de 30 ans des outils de modération sophistiqués tel que le système de signalétique PEGI, qui établit une classification par âge, de 3 à 18 ans. A cela s'ajoute un code de conduite contraignant les éditeurs qui ne le respectent pas.

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