9 enfants sur 10 sont adeptes des jeux vidéo. Ils y passent plus de 2 heures par jour. Les consoles, TV, tablettes, smartphones, ordinateurs ou casques de réalité virtuelle sont autant de supports à leur disposition pour y jouer partout, tout le temps, seul ou à plusieurs, en réseau, sur Internet, sur les réseaux sociaux. Oui, il faut réguler le temps d’écran de son enfant, on le sait. (lien Jeux vidéos et enfants : à chacun son rythme)
Mais il faut aussi penser à la teneur du jeux vidéo en lui-même. Depuis 2003, la signalétique PEGI renseigne sur l’âge minimum recommandé et la présence éventuelle de contenus sensibles. Utilisée et reconnue dans toute l’Europe, la classification PEGI donne une indication fiable du caractère adapté du contenu du jeu en matière de protection des mineurs. D’autres classifications internationales similaires existent : l’ESRB aux Etats-Unis et au Canada, le CERO au Japon, l’OFLC en Australie.
Que veulent dire chacune des catégories ?
PEGI 3
Pour rappel, l’usage d’écran pour les moins de 3 ans est à éviter au maximum. Passé cette âge, cette classification signifie que le jeu ne contient pas de scènes avec des images ou sons effrayants ni de langage grossier.
PEGI 7
Un jeu classé PEGI 7 est adapté aux enfants de sept ans et plus, comprenant des scènes pouvant faire peur aux jeunes enfants. Il s’agit cependant de violence seulement implicite et très modérée. Si votre avatar Minecraft tombe dans la lave en cherchant de l’or ou se fait pourchasser par des zombis, votre enfant a peu de chance d’en faire des cauchemars.
PEGI 12
Cette catégorie est adaptée aux enfants de douze ans et plus. La couleur orange indique une intensité plus élevée en terme de contenus sensibles. Scènes de nudité, violence et les jeux de hasard font partie intégrante des JV.
PEGI 16
En plus des dangers déjà mentionnés dans les autres catégories s’ajoute la consommation d’alcool/drogue/tabac et les violences réalistes. Les Pegi 16 n’illustrent pas tous de la consommation de stupéfiants : les jeux Final Fantasy ou Spider Man sont de simples jeux de rôle.
PEGI 18
La violence est au coeur des jeux PEGI 18 : assassinats de personnes sans défense, apologie de drogues illicites et contacts sexuels explicites. Ames sensibles (et moins de 18 ans) s’abstenir ! Le très populaire GTA remplit tous ces critères, avec la prostitution, les meurtres, la consommation de drogues et les vols…
Les pictogrammes descriptifs de contenus : violent ou choquant ?


En plus de l’âge, 9 pictos complètent la recommandation en indiquant ce que contient le jeu. Raison pour laquelle les pictogrammes “Online” et “Achats intégrés” sont indiqués sur presque toutes les jaquettes. Ils correspondent respectivement à la fonction multijoueur/en ligne et la possibilité d’acquérir des points/bonus en faisant des réels achats (petit coucou aux geeks qui ont plus de skins que de paires de sneakers). La présence des autres pictogrammes est en lien avec les catégories d’âge. Pas de nudité pour les plus jeunes. Vous ne verrez donc pas Mario s’amuser avec Peach la princesse.
Peur
Pouvant effrayer les plus jeunes enfants.
Violence
Violences physiques et contacts sexuels implicites pour les plus jeunes. Ils deviennent explicites voire réalistes à partir des jeux Pegi 16.
Langage grossier
Un langage légèrement grossier pour les pré-ado, il se transforme en menaces et violentes insultes allant jusqu’au blasphème à partir des Pegi 16.
Sex
Présence de scènes avec allusions à caractère sexuels, nudité ou encore activités sexuelles très explicites.
Jeux de hasard
Pouvant inciter à se ruiner aux jeux d’argent (pour le plaisir des casinos).

Drogues
Illustre la prise d’alcool, tabac et/ou contenus illicites.

Discrimination
Seulement présent sur les jeux Pegi 18, on peut trouver des éléments susceptible d’encourager le racisme, sexisme et autres formes de discrimination.
Les pictos PEGI sont-ils fiables ?
Contrairement aux films en salle ou à la télévision, il n’y a pas d’instance de contrôle tel que le CSA qui régule les jeux vidéos. La PEGI est une signalétique homologuée par le ministère de l’Intérieur. Cependant, n’importe quel professionnel de l’univers du jeu vidéo peut demander cette homologation. L’éditeur doit simplement remplir un formulaire d’évaluation. Le système de classification du PEGI détermine ensuite une classe d’âge provisoire. Puis, deux organismes indépendants (NICAM pour les jeux classés 3 et 7 et VSC pour les 12, 16 et 18) examinent les résultats et fixent une classification finale, affichée sur les coffrets.
Si la signalétique n’est pas parfaite, elle vous aiguille sur les jeux à proscrire pour les plus jeunes. Souvenez-vous, si un adulte peut jouer à Adibou sans soucis, oubliez Call of Duty pour un enfant de 7 ans. Si vous n’êtes pas confiant·e, vous pouvez toujours demander l’avis du vendeur qui l’a certainement déjà testé. Et si après tout cela, vous n’êtes toujours pas convaincue de la classification qui a été faite, vous pouvez effectuer une réclamation au PEGI qui informera l’éditeur si plusieurs plaintes sont déposées.
Il n’y a plus qu’à vous munir de vos manettes !