Tout comprendre aux NFT, la techno qui bouscule le marché de l'art

Quand Jack Dorsey, fondateur de Twitter s’improvise artiste et vend ses tweets comme des œuvres d’art pour plusieurs millions d’euros, le monde marche-t-il sur la tête ? Atteignant des prix de vente parfois vertigineux, d’où vient cette folie des œuvres numériques, ces OVNI aussi appelés “NFT” ?

Publié le : 06-04-2021

Tout comprendre aux NFT, la techno qui bouscule le marché de l'art
Avi Richards by Unsplash

Temps de lecture : 4 minutes

Faux ! – La coquette somme de 3 millions aurait déjà eu de quoi donner le sourire à beaucoup et pourtant, le marteau des enchères s’est quelque peu enflammé le 11 mars dernier dans la célèbre maison de vente New-Yorkaise Christie’s. Un chef d’œuvre de la Renaissance ? Raté. Une statue retrouvée dans les abysses de la mer Égée. Non plus. Adjugée, vendue à 69,3 millions d’euros, c’est l’œuvre numérique « Everydays: The First 5 000 days » de Beeplequi a touché le gros lot. Son nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant, cet Américain se place en troisième position dans le classement des artistes les plus chers du monde devant David Hockney et Jeff Koons, rien que ça !

Ce collage titanesque réalisé à partir de multiples dessins et graphismes a donc pour particularité de ne pas être une oeuvre « physique », mais obtient tout de même un sens et une valeur grâce à cette fameuse appellation NFT qui vient chambouler vaste monde de l’art semble déjà avoir pris un nouveau tournant depuis un certain temps, notamment avec l’arrivée d’entreprises comme Kazoart, plateforme de vente d’œuvres en ligne, mais aujourd’hui la dématérialisation du domaine semble déjà avoir passé la seconde vitesse. La preuve, New York a récemment inauguré sa toute première galerie dédiée aux NFT. Chacune de ces œuvres très spéciales sera ainsi présentée par projection ou sur un écran géant. Face à la grande diversité des créations de ce genre, ce lieu unique présentera chaque jour cinq nouveaux artistes. Une rotation quotidienne qui durera 70 jours, soit un total de 300 artistes d’ici au 25 mai. « C’est tellement nouveau que c’est encore difficile à saisir pour les gens », admet le directeur du lieu avant de poursuivre : « C’est technologique, donc il y a toujours un peu d’apprentissage, de pédagogie à faire […] Mais ça va très rapidement devenir tout à fait normal ».

Un marché encore jeune qui demande donc à gagner en maturité pour gagner en légitimité auprès d’un plus grand nombre. De plus, la volatilité d’un système encore en construction n’est pas à l’abri d’un déclin… Cependant, à l’image du bitcoin, il est peu probable que les NFT remplacent un marché historique et ils devraient simplement s’inscrire en complément de ce dernier. Affaire à suivre !

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