Connecte ta grand-mère #2 : 3 astuces pour aider nos aînés à sauter le pas du numérique

L’ère des grands-parents boudant les écrans serait-elle révolue ? Santé, famille, achats… Tout comme le nôtre, leur quotidien est passé au tamis des écrans. Chaque mois, Bien vivre le digital vous délivre des astuces pour que nos aînés s’acclimatent avec bienveillance au numérique. Alors, prêts à pousser mémé dans les ordis ?

Publié le : 02-06-2021

Connecte ta grand-mère #2 : 3 astuces pour aider nos aînés à sauter le pas du numérique©Pexels

Temps de lecture : 3 minutes

1. Faire la chasse aux fake news grâce à des démarches simples

Le monde change et la façon dont nous nous informons aussi. Alors qu’autrefois il n’était pas rare de voir nos grands-parents installés à la terrasse d’un bistro en train de feuilleter leur canard avec un café, aujourd’hui c’est plutôt derrière les écrans que les Français prennent la température du monde. Mais si les médias traditionnels ont eux aussi pris la vague du numérique, Internet a en même temps ouvert le chapitre des fake news. Vous savez, ces fausses nouvelles se diffusant à vive allure rendant la navigation sur le Net de nos aînés plus ardue. Une étude américaine publiée par Science Avances a d’ailleurs démontré que les plus de 65 ans partageaient sept fois plus de fake news sur Facebook que les 18-29 ans. Alors comment aider nos aînés à faire le tri ?

Je suis édifié par le nombre de fake news qui circulent chez les séniors : ma mère vient de me faire suivre une chaîne WhatsApp qui dit que notre l’acide gastrique tue le virus tout comme boire une tisane chaude.
Les seniors sont 2 FOIS PLUS VULNÉRABLES.#COVID19#coronavirusfr

Cette lutte contre la désinformation s’est accentuée à l’arrivée de la pandémie mondiale et ce sont encore une fois les plus âgés qui en sont malheureusement devenues les premières victimes. C’est d’ailleurs sur les groupes WhatsApp, où se côtoient virtuellement toutes les générations, que le virus de la fake news autour du coronavirus s’est le plus répandu. D’après une récente enquête du laboratoire « dfndr lab », spécialisé dans la sécurité numérique, 43,2 % des répondants considèrent WhatsApp comme le principal canal de diffusion de fake news sur la pandémie.

Pour résoudre le problème, le rejeton de Facebook est en train de déployer son outil loupe sur plusieurs pays. Ce dernier apparaîtra si un message se trouve souvent relayé et proposera de rechercher des informations complémentaires sur le sujet via une recherche Google simplifiée. Avant l’arrivée de cette avancée en France, invitez vos grands-parents à envoyer sur WhatsApp un message au numéro suivant : « +41 79 412 32 36 », un chatbot spécialement lancé par l’OMS. Cette combinaison leur permettra d’obtenir rapidement des infos actualisées sur les derniers chiffres de la maladie ou encore de trouver des conseils pour voyager durant cette drôle d’époque

Pour les aider à voir plus clair dans cette masse épaisse d’informations, sachez qu’il existe aussi des outils prévu spécialement à cet effet. Dirigez-les par exemple vers le Décodex, qui aide grâce à un simple copier/coller « à vérifier les informations qui circulent sur Internet et dénicher les rumeurs, exagérations ou déformations » comme l’explique Le Monde, média à l’origine de l’outil. Enfin, pour parfaire la connaissance de nos aînés sur l’univers numérique et aider ces derniers à naviguer sur Internet sans trop de remous, sachez qu’Orange propose des ateliers gratuits spécialement destiné à leur enseigner l’art de garder le contact sur WhatsApp ou encore la maîtrise des réseaux sociaux. Un retour sur les bancs de l’école leur fera à coup sûr plaisir !

2. Quand les applis aident à remplir le panier des grands-parents

« C’était mieux avant » nous glisse à l’oreille mamie en nous voyant acheter 10 paires de jeans en un clic. Difficile en effet de donner goût à l’achat 2.0 à celles et ceux habitués à faire leurs courses dans les commerces ayant pignon sur rue. Pourtant, de nombreuses initiatives peuvent prouver à nos aînés qu’éthique et courses à la sauce numérique peuvent faire bon ménage. Il ne s’agit donc pas ici de les forcer à consommer uniquement par le biais du Net, mais plutôt à leur montrer que le numérique peut être un liant leur permettant d’améliorer leur expérience d’achat dans la vie, la vraie. De nombreuses applications à l’image de Yuka peuvent leur prouver que trouver des produits sains et bons pour la santé est encore possible en 2021. Notre coup de cœur ? L’application française Karbon qui propose de disséquer un simple pot de yaourt à la fraise en nous indiquant ce que rejette en CO2 son emballage ou son mode transport. Pratiques, ces plateformes utilisent le plus souvent le principe du QR code, un véritable jeu d’enfant pour nos grands-parents grâce à notre guide. Alors, prêt à scanner le monde ?

Si vos grands-parents sont encore attachés au plaisir d’aller choisir de bons produits dans les commerces alentour, mais qu’ils rencontrent des difficultés à se déplacer, le numérique peut aussi leur venir en aide. Faites leur découvrir des initiatives profondément humaines comme la plateforme Courseur. A la campagne ou autour des grandes villes, Courseur propose d’alléger le quotidien des seniors grâce à des voisins généreux qui se mettent à disposition pour aller faire leurs emplettes. Pour des aînés qui ne seraient pas encore tout à fait à l’aise avec le numérique, le « Courseur » est joignable même par téléphone pour rester en contact, sans passer par Internet. Malin !

3. Avec le numérique, l’amour ne prend pas une ride

Chabadabada….On aurait tort de croire que les mains moites et les papillons dans le ventre sont réservés aux adolescents. Selon l’Observatoire des seniors : « Sur 27 millions de célibataires en France, 9 millions ont plus de 50 ans et la plupart d’entre eux sont prêts à retomber amoureux ». Le plus souvent avec une vie professionnelle à l’arrêt, le quotidien des seniors peut en effet devenir très pesant. De plus, difficile dans le contexte actuel de trouver l’amour au prochain coin de rue. Alors tout comme les plus jeunes, on invite nos aînés à « matcher » en ligne ! Mais avant de jouer les cupidons pour papi ou mamie, faut-il encore faire les choses dans les règles de l’art. Premièrement, exit les sites de rencontres du type Tinder peu adaptés à l’usage et aux attentes des plus âgés.

Deuxièmement, il s’agit de rassurer les grands-parents ayant peut-être fait de mauvaises rencontres sur ce genre de sites auparavant. En effet, avec la pandémie, Interpol a recensé une véritable recrudescence de cas d’arnaques sur les plateformes de rencontre touchant notamment les seniors. Alors mieux vaut avancer à pas de velours quand il s’agit de trouver l’amour conjugué au numérique. Des sites spécialement destinés aux plus de 50 ans ont vu le jour, c’est le cas de Lumen, une application – récemment rachetée par Bumble – qui se base essentiellement sur la sécurité et la bienveillance. En effet, tous les profils sont passés à la loupe pour détecter les éventuelles arnaques. Par exemple, Lumen procède à une vérification par image en demandant à ses utilisateurs de prendre une photo directement depuis la plateforme pour éviter les impostures. Les conversations sont également soumises à des règles précises comme l’indique l’application :
  • Parce que la taille, ça compte : minimum 50 caractères pour chaque nouvelle conversation.
  • Pas de place pour les spammeurs ! Seulement 6 nouvelles conversations par jour
  • #NoSelfie : aucune photo ne pourra être envoyée via les conversations Lumen.
  • L’horloge tourne ! Le délai maximum de réponse aux messages est de 72 h. Après, la conversation s’efface et le profil disparaît à jamais.
L’application qui a déjà rencontré un immense succès dans de nombreux pays anglo-saxons, est en passe de devenir la nouvelle plateforme de rencontre prisée par les seniors de l’hexagone. Alors on aide si besoin nos grands-parents à créer un profil et on leur fait voir la vie en rose à travers les écrans !

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