Les grands enseignements de la consultation citoyenne d'Orange

Accompagné par Make.org, Orange a mené une grande consultation en ligne afin d’identifier les solutions permettant de réduire l’impact environnemental du numérique. Quels enseignements peut-on en retirer ? 

Publié le : 27-06-2023

©Plainpicture

Entre janvier et mars 2023, Orange et Make.org ont mené une consultation en ligne massive auprès des clients de l’opérateur, de ses collaborateurs et des citoyens afin d’identifier les solutions permettant de réduire l’impact environnemental du numérique.

Près de 170 000 citoyens, dont une grande majorité de clients Orange et près de 3 000 collaborateurs du groupe, ont déposé plus de 6 000 propositions et 2,6 millions de votes, faisant émerger les grandes priorités pour progresser vers un numérique plus durable. 

Consensus autour de la durabilité des produits 

Le premier enseignement est de toute évidence le très fort consensus autour de l’augmentation de la durée de vie des produits numériques. Plus de la moitié des propositions plébiscitées tendent vers cet objectif, avec des idées diverses et concrètes. Les citoyens souhaitent par exemple développer et rendre accessibles toutes les solutions de réparation : cela passe, selon eux, par la généralisation de pièces détachées interchangeables, en particulier les batteries mais aussi par la mise en place de services dédiés au sein des boutiques.

Ils réclament également une extension importante des garanties afin de lutter contre l’obsolescence programmée, laquelle est vivement critiquée au sein de la consultation, qu’elle concerne le matériel ou les mises à jour logicielles.

Enfin, la gestion des déchets numériques attire aussi l’attention des citoyens. Ils demandent le renforcement des capacités de recyclage des matériaux, mais également une amélioration du système de récupération des équipements et de vente des produits reconditionnés.

Les spams et le démarchage téléphonique : de véritables irritants 

La seconde piste la plus plébiscitée porte sur la limitation drastique des e-mail publicitaires (spams), et, de manière plus marginale, du démarchage téléphonique. Ceux-ci sont vécus comme de véritables irritants par les citoyens et comme un gaspillage inutile d’énergie et de capacité de stockage.

Les participants souhaitent une action immédiate des entreprises effectuant ces sollicitations publicitaires, sous peine de pénalités financières, ainsi qu’un accès facilité à des fonctionnalités de filtrage plus efficaces. 

Qui doit agir ? 

Les acteurs interpellés pour mettre en place ces changements de pratiques sont multiples. De nombreuses propositions plébiscitées par les participants ne dépendent pas uniquement d’Orange, mais impliquent d’autres parties prenantes, en particulier les fabricants d’équipements numériques.

Toutefois, Orange, en tant qu’opérateur, a un véritable rôle à jouer. Premièrement, c’est la logique partenariale qui est visée par les citoyens. Selon eux, Orange doit être en mesure de créer du lien avec des entreprises et des prestataires plus responsables, et d’influencer tous les acteurs économiques vers un modèle plus durable.

Ils estiment qu’Orange peut également faire évoluer sa propre activité. Il est particulièrement question de la mise en valeur, sur internet et dans les boutiques, d’équipements durables, réparables, ou encore reconditionnés.

Pour les citoyens, le conseil et la sensibilisation des clients, et de l’ensemble  de la population, notamment les plus jeunes, sont aussi un levier de changement essentiel dont Orange doit se saisir. Enfin, Orange est attendu sur ses offres. Les propositions invitant à récompenser financièrement, par exemple par une baisse de prix des forfaits, les clients faisant des efforts de réduction de leur impact environnemental recueillent une forte adhésion. 

Des réticences autour des pratiques contraignantes 

A l’inverse, la consultation a permis de révéler une certaine réticence autour de solutions plus contraignantes. Les citoyens préfèrent ne pas trop bouleverser leurs habitudes, ou en tout cas, que les changements de pratiques restent optionnels.

Les propositions impliquant une notion d’obligation ou de taxation, par exemple sur l’achat de produits neufs, la réduction systématique des données mobiles dans les forfaits, ou encore du nombre d’équipements par foyers, suscitent une nette opposition (près de la moitié des participants).

Enfin, les propositions visant à réduire l’utilisation d’internet, des réseaux sociaux ou du streaming vidéo, pratiques désormais profondément ancrées dans notre quotidien, ont suscité un important clivage parmi les votants, et en font des leviers de changements moins intuitifs.

👉 Pour retrouver tous les détails de cette consultation, rendez-vous sur Make.org

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