Cet été, si on arrêtait les lives sur Insta pour faire du bien à la planète ?

Intriguant, une demi-heure d’Instagram par jour pourra revenir à parcourir 1,5 km en voiture. Alors durant cette période estivale, on fait aussi une pause dans ces actions énergivores telles que scroller ou bien poster une story.

Publié le : 12-07-2021

Cet été, si on arrêtait les lives sur Insta pour faire du bien à la planète ?

Temps de lecture : 4 minutes

Midi pointe à peine le bout de son nez et pourtant la batterie de votre téléphone mobile tire déjà sur le vermeil. Principaux suspects : nos diverses applications qui seraient responsables de 77 % de l’énergie utilisée quotidiennement par nos téléphones. Mais qui est le réel coupable dans toute cette affaire ? Le GPS ? Perdu ! L’appareil photo ? Non plus. Selon une étude de Greenspector, ce sont les réseaux sociaux qui se montrent les plus énergivores. TikTok tire le gros lot en épuisant 2 fois plus vite nos portables mais Instagram ne peut pas faire le fier non plus puisque passer son temps à liker des photos et à regarder des lives plus ou moins intéressants aurait même un impact sur l’environnement plus globalement.

Le scroll, triste champion de l’impact carbone

Pour calculer les différents impacts environnementaux d’Instagram, Greenspector a réalisé des tests sur un smartphone S7 avec un réseau wifi. L’entreprise précise que les résultats peuvent varier selon que l’on utilise un ordinateur de bureau ou un PC portable avec un réseau filaire. Pour mener à bien l’expérience, la méthodologie OneByte a été utilisée ; cette dernière prend en compte la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités.

Une fois les tests passés, le constat est clair, la palme d’or de l’impact environnemental revient au scrolling, cette action consistant à faire défiler son doigt vers le bas de l’écran pour découvrir de nouvelles publications. Un geste banal en apparence qui pourtant fait des dégâts comme le montre l’étude : scroller une minute votre feed équivaut à l’impact carbone d’un trajet de 13 minutes parcouru en voiture. Quand on sait qu’en 2020, une personne passait en moyenne 53 minutes sur la plateforme par jour selon Digimind et qu’Instagram comptabilisait cette même année  plus d’1 milliard d’utilisateurs actifs, on vous laisse faire le calcul de cet impact inattendu…

Viennent ensuite l’hébergement d’un live, le visionnage en direct, la publication d’une story et enfin la publication d’une photo. On peut voir l’ordre de grandeur dans le graphique ci-dessous. Les données ont été lissées sur une durée d’utilisation d’une minute pour pouvoir les comparer entre elles :

Graphique impact carbone

La photo moins énergivore que le scroll

Côté énergie, on retrouve le même ordre de grandeur avec le scroll en tête. À noter également que les lives sont très énergivores de par leur nature de « flux vidéo en continu ». Toutefois, regarder un live consomme 13 % de moins d’énergie que le fait d’en diffuser un. Quant à la photo, elle tire quelque peu son épingle du jeu. Cette fonctionnalité s’avère effectivement être la moins impactante pour l’environnement sur une minute. Publier une photo sur son compte consomme 1,8 fois moins d’énergie que de publier une photo en story et 2,4 fois moins que d’héberger un live. On retient la leçon.

Sans grande surprise, le scroll toujours en tête côté échange de données

Clou de ce triste spectacle, pour les valeurs concernant la data (données téléchargées sur un téléphone mobile grâce à Internet), c’est là aussi le scroll qui caracole en tête. Il consommait ainsi, en 2020, 2,6 fois plus de données que l’hébergement d’un live et 16 fois plus que la publication d’une photo, car le scroll doit charger de nombreux éléments pour faire défiler les infos. Moralité, on y va mollo sur le scroll et on profite de ses vacances en prenant des photos à poster directement dans ses souvenirs.

Pour en savoir plus sur la méthodologie et les calculs. 

Comment lever le pied sur Instagram pour réduire son bilan carbone ? 

La théorie c’est bien mais la pratique c’est encore mieux. Sachez que pour réduire votre bilan carbone dû à l’utilisation d’Instagram, la plateforme propose dans ses réglages un moyen simple permettant d’utiliser moins de données : 

  • Appuyez sur l’icône en forme de bonhomme ou sur votre photo de profil en bas à droite pour accéder à votre profil
  • Appuyez sur l’outil pour défiler en haut à droite, puis rendez-vous sur « paramètres »
  • Appuyez sur « Compte », puis sur « Utilisation des données cellulaires »
  • Appuyez sur « activer » à côté de l’option « Utiliser moins de données » (iPhone) ou « Économiseur de données » (Android) pour l’activer

Si vous choisissez d’utiliser cette option, le chargement des vidéos avec une connexion cellulaire peut prendre plus de temps. En revanche, le fonctionnement d’Instagram en Wi-Fi ne change pas.

Sur Instagram, sachez également qu’il vous est proposé de choisir le fait que votre compte vous propose ou non des médias en haute résolution. Suivez les instructions ci-dessus, appuyez sur Média haute résolution puis sur :

  • « Jamais » : Instagram ne vous montrera jamais de médias haute résolution
  • « Wi-Fi uniquement » : Instagram ne vous montrera des médias haute résolution que si votre appareil est connecté à un réseau Wi-Fi
  • « Cellulaire + Wi-Fi » : Instagram vous montrera des médias haute résolution lorsque votre appareil sera connecté au réseau de données cellulaire ou à un réseau Wi-Fi.

Partager l’article

Partager bien vivre le digital