Dans les semaines suivant le décès d’un proche, de nombreuses démarches sont à effectuer auprès d’organismes publics ou privés (banque, assurance, sécurité sociale,…). À cette longue liste s’ajoutent désormais les réseaux sociaux.
Publié le : 30-12-2020
Temps de lecture : 3 minutes
Recevoir des notifications anniversaire ou les « souvenirs » quotidiens en rapport avec votre ami défunt n’est sûrement pas la meilleure manière de débuter la journée.
Avertir les réseaux sociaux
À ce jour, les réseaux sociaux ne savent pas faire la différence entre un profil inactif et une personne décédée. Les comptes du défunt vont ainsi continuer à exister et à envoyer des notifications. Selon la CNIL, il existait en 2014 près de 13 millions de profils passifs sur Facebook. Ce qui faisait quand même 1 profil sur 100 pour l’époque !
Comment signaler un décès aux réseaux sociaux ?
- Pour Facebook : Soumettre une demande spéciale concernant le compte d’un utilisateur décédé
- Pour Twitter : Contacter Twitter au sujet d’un utilisateur décédé ou de contenu relatif à un membre de votre famille décédé.
- Pour Instagram : Signaler le compte d’une personne décédée sur Instagram.
Suppression ou mémorial ?
Sur Facebook, vous pouvez dès aujourd’hui choisir entre l’effacement de vos données et la création d’un « mémorial ». Dans le premier cas, votre compte est simplement effacé dès que votre décès est signalé. Dans le second, vos proches peuvent continuer à voir vos photos et à déposer des messages sur votre profil, mais aucune notification ne sera plus émise. Ce mémorial pourra être géré par une personne de confiance qui sera désigné. Pour donner l’accès à cette personne, rendez-vous dans la rubrique « sécurité » du menu principal : choisissez « paramètres de sécurité », puis « contact légataire ».
Quels droits avez-vous sur les comptes de vos proches ?
Les comptes de services en ligne sont strictement personnels : vous ne pourrez donc pas accéder à leur contenu (sauf si vous avez les mots de passe bien sûr). Et en l’absence de testament exprimant les dernières volontés du défunt, vous ne pourrez pas non plus en demander l’effacement. En revanche, vous pouvez obtenir que son ou ses profils n’envoient plus de notifications ou n’acceptent plus de nouveaux followers.
Peut-on préparer son testament numérique ?
Dès à présent, vous pouvez laisser à un notaire un écrit précisant vos dernières volontés concernant votre « mort numérique » (n’oubliez pas d’y indiquer les identifiants et mots de passe de vos comptes). Et grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016, vous disposez aussi du droit d’indiquer vos souhaits concernant le traitement de vos données aux différents fournisseurs de services en ligne.
