“Mon enfant veut prendre mon téléphone” : 4 réflexes à adopter !

Votre enfant est accroché à votre jambe et vous supplie de lui prêter votre smartphone ? Vous hésitez et vous vous demandez (aussi) comment le protéger des contenus auxquels il peut avoir accès ? Voici notre guide de survie à l’attention des parents !

Publié le : 01-06-2022

Temps de lecture : 7 minutes

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ÉTAPE 1 : Prêter ou ne pas prêter son téléphone à son enfant (telle est la question) ?

On ne prête pas une tablette à son enfant s’il est encore au berceau, occupé à faire des bulles avec sa salive en se trémoussant dans sa couche. Idéalement, on attend le plus tard possible pour introduire les écrans. Les recommandations officielles sont les suivantes : « pas d’écran avant 3 ans ». Mais la vie parentale ayant ses imprévus (et ses difficultés), on peut les introduire avant, occasionnellement et exceptionnellement, en faisant appel (et confiance) à notre bon sens.

Ok pour prêter : quand on est bloqué chez le médecin qui a une heure de retard, avec notre enfant qui est sur les nerfs après une journée à l’école et qui crie façon sirène des pompiers dans la salle d’attente, sans que les livres et les jouets ne parviennent à l’apaiser. Là, un petit épisode des Paw Patrol peut sauver la vie.

On ne prête pas : au resto quand on veut juste avoir la paix pour déguster ses pâtes bolo…car il y a d’autres techniques à dégainer avant. Par exemple, emporter avec soi un sac avec une petite sélection des jeux que notre enfant aime  (et qui l’occupent bien) : des puzzles, des livres, des crayons de couleur, des petites figurines… Ok, c’est un peu encombrant mais vous verrez, autour de vous au resto, les autres parents vous regarderont en se demandant : « Mais pourquoi on n’a pas fait pareil ??? ».

On prête : quand l’enfant est grand, veut regarder la vidéo YouTube marrante du moment, appeler un copain ou faire une partie d’Angry Birds… mais sous certaines conditions (voir plus bas). C’est entre 10 et 12 ans que les enfants ont leur premier smartphone, en moyenne. D’ici là, le lui prêter de temps, sous notre surveillance, tout en en parlant avec lui, c’est une façon de lui apprendre les bons usages, de lui faire découvrir le numérique, ses avantages et ses dangers. Et ça, c’est très utile !

On ne prête pas avant de vérifier si on a mis tout en place pour que notre enfant n’ait pas accès à des choses qui ne sont pas de son âge… ou qui sont privées (exemple : a-t-on vraiment envie que notre enfant déroule toute notre galerie de photos ??). Heureusement, Bien vivre le digital vous aide à sécuriser votre téléphone pour votre enfant, à l’aide de nos astuces en bas de l’article.

prêter son téléphone à son enfant
Charles Deluvio (Unsplash)

On ne prête pas quand notre enfant veut notre téléphone car -en fait- nous sommes nous-mêmes dessus depuis 30 minutes, sans voir ses signaux pour avoir plus d’attention (il faut dire que c’est la fin de journée, on est épuisés et on a besoin de rentrer un petit peu dans notre grotte). À la place, on essaie de se connecter à lui, tout en tenant compte de notre niveau de fatigue. 

Si la fatigue est  tolérable : trouver une activité chouette à faire avec lui et qui vous plaise également.

Si la fatigue est intense : lui organiser une activité sympa qui va l’occuper et qui vous permettre d’interagir tout en préservant vos forces (exemple : du dessin, de la pâte à modeler, une partie de pétanque, une discussion autour des séries, selon l’âge de l’enfant…).

On prête en faisant confiance à notre bon sens. Parfois oui, c’est plus simple de donner son téléphone sans réfléchir mais au final, le plus souvent, il existe un tas d’alternatives avant ça (et qui sont généralement plus sympas pour tout le monde en plus).

ÉTAPE 2 : J’ai décidé de prêter mon téléphone à mon enfant ! Et maintenant… comment je le sécurise ?

prêter son téléphone à son enfant
Cookie The Pom (Unsplash)

1. Discuter

Il est important d’impliquer l’enfant dans ce processus, pour deux raisons :

1. Que l’enfant comprenne les enjeux du numérique

2. … et qu’il soit (aussi) plus coopératif envers les règles que vous allez instaurer

Car prêter son téléphone, c’est ok mais sous certaines conditions qu’il va falloir définir ensemble (même si c’est vous qui gardez le dernier mot, en tant que garant de la sécurité de votre enfant) :

  • Le temps d’écran
    Définir par avance un temps d’utilisation, pas trop long
  • Eviter de couper à peine le timing écoulé. Mieux vaut attendre la fin de la vidéo (si elle est courte), de la scène (si la vidéo est longue), de la partie (si c’est un jeu), pour éviter le drame

Sur l’activité qui va y être faite

  • Eviter de laisser son téléphone en libre service à son enfant, sans savoir ce qu’il va y faire. Objectif : le protéger de contenus inadaptés à son âge (et éventuellement choquants).
  • Avant de prêter son téléphone, se mettre d’accord avec son enfant sur la vidéo qu’il va regarder, l’appel qu’il va passer, le jeu auquel il va jouer… Des fonctionnalités sur IOS et Android permettent de bloquer le téléphone sur l’utilisation d’une seule application pour éviter que l’enfant ne fouille dedans ou ne tombe sur des contenus Internet pas de son âge.

Pour les Android : aller dans Paramètres > Sécurité > Epinglage d’écran. Pour plus de sécurité, activer également « Demander un code PIN avant de désinstaller l’écran »

Pour les iPhone : aller dans Réglages > Accessibilité > Accès Guidé

Et surtout, expliquer à son enfant pourquoi vous faites ça, avec la phrase clé :

"Je fais ça pour te protéger, pas pour t’embêter"

2. Installer le contrôle parental

Sans contrôle parental, il y a 100% de chance pour que votre enfant puisse avoir accès à du contenu choquant pour son âge. Or, installer le contrôle parental de son opérateur ne suffit pas : il vous faudra choisir une solution supplémentaire gratuite ou payante. On vous explique tout ici :

3. Surveiller

Le meilleur contrôle parental, c’est la surveillance ! Evidemment, ça ne veut pas dire rester collé à son enfant, le nez sur son écran, mais plutôt lui demander de l’utiliser en restant dans la même pièce que nous . Et si l’enfant est plus grand et veut passer un appel à un ami seul depuis sa chambre, pourquoi pas mais dans ce cas-là, on passe une ou deux fois devant la chambre en tendant l’oreille pour vérifier si la promesse de base est respectée. 

4. En discuter

La discussion c’est la clé. Profiter des repas (par exemple) pour parler d’internet, de Youtube, de jeux, ça permet de transformer le digital en conversations qui rapprochent et non qui opposent, et donc d’établir un rapport de confiance mais aussi de sensibiliser sur les contenus choquants, sur les conduites à avoir si on tombe dessus, sur le temps d’écran… Un moment d’échanges et d’apprentissages… pour toute la famille (oui oui).

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