Mashaexplique, Wicul, Jouissance Club… Sur TikTok, Instagram ou YouTube, des jeunes femmes, professionnelles ou pas, tentent d’informer les jeunes sur leur corps et la sexualité.
En 2001, l’éducation sexuelle devenait obligatoire dans les écoles. Quinze ans plus tard, une enquête réalisée par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes nous apprenait que 25% des écoles élémentaires, 11% des lycées et 4% des collèges n’avaient pas mis en place une action ou une séance d’éducation sexuelle.
Résultat : les jeunes se tournent vers des ressources en ligne pour trouver des réponses à leurs questions. Et de la documentation, il y en a ! De nombreux comptes Instagram ou des chaînes Youtube se sont développés afin d’apporter des informations aux jeunes et moins jeunes.
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Mashasexpliquee, Wicul, Jouissance Club… les exemples ne manquent pas et témoignent de la demande des internautes, jeunes et moins jeunes sur le sujet. La plupart des comptes sont tenus par des créatrices, professionnelles ou pas, qui tentent d’expliquer aux femmes comme aux hommes des notions comme le consentement, ou des techniques pour mieux satisfaire son ou sa partenaire et soi-même.
Pourquoi les jeunes se tournent-ils vers les réseaux sociaux ?
- 👉 Pour compenser le manque d’éducation sexuelle à l’école
Quand l’école se saisit du sujet de la sexualité, il est souvent évoqué de manière incomplète. Contrairement aux consignes de l’éducation nationale qui invite à évoquer à la fois l’aspect biologique mais aussi social et psychoaffectif, certains cours se concentrent seulement sur l’aspect “reproducteur” et sanitaire.
Résultat : l’enquête de 2016 du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes rapporte que 84% des filles de 13 ans ne savent pas représenter leur sexe. Alors même que 53% d’entre elles savent représenter le sexe masculin. Une adolescente de 15 ans sur quatre ne sait pas qu’elle a un clitoris.
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L’éducation sexuelle se fait désormais en grande partie sur les réseaux sociaux. Et ça, certains acteurs traditionnels l’ont bien compris, à l’instar du Planning familial.
- 👉 Pour être moins gêné de poser des questions
- Sortir l’éducation de la salle de classe, c’est aussi permettre d’évacuer la gêne de la présence physique et collective. “Est-ce que c’est normal d’avoir mal ?”, “C’est quoi le 69?” ou “C’est normal si je n’ai pas d’érection”… sur les réseaux sociaux, on peut être anonyme et poser des questions sans tabou et sans peur d’être jugé.
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- 👉 Pour parler d’orientations sexuelles moins souvent abordées
- Surtout, quand le cours d’éducation sexuelle a lieu, il prend souvent en compte seulement les rapports hétérosexuels, laissant sur le carreau toute personne avec une autre orientation. En 2019, l’Ifop indiquait dans son rapport “Le regard des Français sur l’homosexualité et la place des LGBT dans la société” que 17,3% des personnes interrogées ne se déclaraient pas comme hétérosexuelles. Sur une classe de 50 personnes, cela correspondrait à, environ, 9 élèves. Difficile alors de se renseigner par exemple sur l’asexualité, cette orientation encore assez méconnue qui consiste à n’avoir pas ou peu d’attirance sexuelle.
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Ici, Anna explique ce qu’est l’asexualité, une orientation sexuelle encore très méconnue.
⚠️ Attention à ne pas suivre n’importe qui ! Les fake news existent aussi sur ces sujets et le nombre d’abonnés n’est pas toujours une preuve de légitimité. Alors, faites toujours des recherches supplémentaires afin de vous assurer de la véracité d’une information !