Harcèlement et cyberharcèlement : comment en parler et réagir ?

La récente étude de e-Enfance et de la Caisse d’épargne montre combien les enfants vivent du harcèlement et du cyberharcèlement de plus en plus jeunes.

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Le harcèlement prend la forme de violences verbales, psychologiques ou physiques, répétées. Chaque année, un million d’élèves est concerné, avec des situations entraînant parfois des conséquences dramatiques. Ce harcèlement se poursuit quasi-systématiquement sur les réseaux (on l’appelle alors cyberharcèlement), amplifiant la douleur et la peur des enfants même à la maison.

Le cyberharcèlement peut prendre plusieurs formes :

Intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne ; propagation de rumeurs ; piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale ; publication d’une photo ou d’une vidéo ; “Sexting” non consenti (contraction de "sex" et "texting" pour désigner l’échange de contenus à caractère sexuel par SMS ou messagerie) et menaces de divulgation de photos intimes.

À noter : les raids numériques ou le harcèlement en meute, soit des attaques coordonnées pour harceler une personne, peuvent être constitutifs de harcèlement même si l’auteur n’a écrit qu’un seul message.

De plus en plus jeunes

La récente étude de e-Enfance et de la Caisse d’épargne montre combien les enfants vivent du harcèlement et du cyberharcèlement de plus en plus jeunes.

Comment en parler ?

La sensibilisation au sujet du harcèlement et le recours régulier au dialogue visent à protéger les enfants des conséquences et peuvent également dissuader de potentiels harceleurs.

Les enfants doivent comprendre ce qu’est le harcèlement. Pour cela, un dialogue libre et ouvert est indispensable. Afin de ne jamais minimiser les effets du harcèlement, il convient de créer des moments d’échange. Le plus important, c’est que votre enfant ne se sente pas seul. Vous pouvez par exemple :  

  1. En parler partout : en rentrant de l’école ou en allant au sport.  

  2. Aborder le sujet avec tout : la publicité, les séries ou les films peuvent être d'excellents prétextes pour entamer une discussion sur le harcèlement. En plus d’instaurer un dialogue de confiance, ils ont le mérite de poser des situations concrètes et tangibles. 

  3. Favoriser les interactions avec d'autres enfants : au parc ou au sport, votre enfant est confronté à ses pairs et pourra faire l’apprentissage de diverses dynamiques sociales, mais aussi de l’altérité. Vous pourrez alors lui transmettre des valeurs de respect et d’empathie. 

  4. Être pédagogue et fixer des limites : votre enfant à le droit de se tromper (c’est un enfant) mais il est important de lui parler des dynamiques de groupe ou des ravages des moqueries par exemple, afin qu’il sache mettre des mots sur des situations. 

En sensibilisant votre enfant au harcèlement, vous augmentez les chances qu’il vienne vous parler. Mais certains enfants ont trop peur ou trop honte et certains signes doivent vous alerter. « Pour les parents, les premiers signes de renfermement doivent alerter. Le manque d’élan, le décrochage scolaire, la paranoïa, autant de manifestations de mal-être qui peuvent témoigner de cyberharcèlement, selon Justine Atlan, Directrice générale de l’Association e-Enfance. Tout changement d’attitude doit donner l’alerte…»

La prévention côté cyberharcèlement passe aussi par le côté technique. Il est crucial de bien paramétrer les réseaux sociaux de ses enfants. Contrairement aux idées reçues, ils ne savent pas le faire eux-mêmes. Internet sans crainte vous détaille réseau par réseau la marche à suivre.  

Comment réagir si des faits graves sont arrivés ?

En cas d’harcèlement avéré, vous et votre enfant, n'êtes pas seuls dans cette épreuve, il existe des moyens concrets pour lui apporter du réconfort et pour stopper le harcèlement. L’important est de l’écouter pour qu’il puisse exprimer ses émotions. Il ne faut surtout pas le culpabiliser.

Vous pouvez tout d’abord prendre rendez-vous avec la direction de l’établissement si cela a lieu à l’école afin d’exposer en détail ce que subit votre enfant. Vous pourrez demander quelles sont les mesures proposées pour protéger votre enfant.

Identifiez un délégué de parents d’élèves qui pourra vous aider à faire remonter le problème.

Vous pouvez aussi contacter le 3018 par téléphone ou via son application. C’est gratuit, anonyme et confidentiel est accessible 7 j/7 de 9h à 23h.

Le 3018 peut faire des signalements au référent académique du Ministère de l’Education nationale, à partir des informations communiquées par l’appelant : identité de l’élève, établissement fréquenté, contexte, cyberharcèlement, etc.

Le harcèlement scolaire se poursuivant quasiment tout le temps sur les réseaux sociaux. Le 3018 a pour spécificité de prendre en charge toutes les jeunes victimes de harcèlement et de violences numériques, dont le cyberharcèlement.

Les premiers réflexes en cas de cyberharcèlement

  • Ne pas répondre aux harceleurs.
  • Conserver les preuves, les captures d’écran, les mails, etc.
  • Bloquer et limiter l’accès grâce aux paramètres de confidentialité.
  • Signaler le harcèlement directement sur la plateforme, comptes et contenus préjudiciables des principaux réseaux et sites. Cette opération est opérée dans des délais très courts, souvent moins d’une heure.

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Orange est partenaire d’Internet sans crainte, le programme national de sensibilisation pour accompagner les jeunes dans une meilleure maîtrise de leur vie numérique mais aussi de E-enfance/3018, le numéro et l’application pour les jeunes victimes ou témoins de harcèlement.

Orange collabore également avec Cybermalveillance.gouv.fr, où vous pouvez découvrir les recommandations à mettre en œuvre face aux risques qui menacent votre cybersécurité. Vous pouvez y télécharger le guide pédagogique à destination des familles.

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