1. Je suis dans mon droit
Même si, cachés derrière leur écran, certains croient qu’ils ont tous les droits, il n’est en aucun cas normalde se faire insulter sur les réseaux sociaux, harceler, de voir des contenus privés être publiés. Et pourtant… 16% des victimes pensent que c’est de leur faute si elles sont cyberharcelées, d’après un sondage Ipsos commandé par l’association Féministes contre le cyberharcèlement. Non, ce n’est jamais de votre faute. Et pour rappel, le cyberharcèlement est puni par la loi !
Article 222-33-2-2 du code pénal
Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail. »

2. Je m’entoure
Être victime de cyberharcèlement peut être une expérience traumatisante, en tous cas très difficile à traverser. D’après le sondage Ipsos, 41% des victimes de cyberharcèlement se disent déprimées ou désespérées. 17% ont même pensé au suicide.
Pour traverser cette épreuve, et prendre les meilleures décisions, la première chose à faire est donc d’en parler : à ses proches pour être entourée, mais aussi à son médecin traitant, à un psychothérapeute, à un infirmier scolaire voire à des associations si besoin.
Contacts d’associations à retrouver en bas d’article
3. Je bloque les cyberharceleurs
La plupart des personnes qui harcèlent ou intimident cherchent à faire réagir. Pour se protéger (et mieux préparer sa défense), mieux vaut les ignorer et les bloquer.
Si plusieurs personnes vous harcèlent sur les réseaux sociaux, vous pouvez activer dans vos paramètres Twitter et Instagram des “filtres qualité” ou “masquer les commentaires inappropriés”.
À noter que plusieurs YouTubeurs utilisent l’application française Bodyguard, conçue pour protéger influenceurs, entreprises mais aussi les particuliers des commentaires polluants et haineux.
4. Je signale
Des contenus inappropriés, injurieux ou privés ont été postés à votre encontre sur un réseau social ou un forum ? Vous êtes en droit de demander à leurs responsables de les retirer. Signaler :

5. Je conserve des preuves
J’envisage de porter plainte ? Étape 1: j’enregistre les URL et les publications concernées, je fais des captures d’écran des messages (publics et/ou privés) et je les conserve dans un dossier.
Étape 2 : je fais constater par un huissier de justice, afin de pouvoir utiliser ces preuves. Je peux en trouver un proche de chez moi en cliquant iciou utiliser le service Easycontact.
Étape 3 : pour appuyer ma plainte (et prendre soin de moi), je prends rdv chez mon médecin traitant afin de recevoir un certificat qui montre les conditions néfastes du cyberharcèlement sur ma santé, voire pour qu’il me prescrive une Incapacité Totale de Travail (ITT) si besoin.
6. Je signale les contenus à la gendarmerie
Le site PHAROS, géré par des policiers et gendarmes spécialisés, permet de signaler les cyberviolences. Si le contenu signalé est jugé illicite, une enquête pourra être ouverte.
Créée par l’Association française des prestataires de l’internet (AFPI), la plateforme pointdecontact.net permet également de faire des signalements.

7. Je porte plainte
Si vous souhaitez porter plainte et que vous connaissez l’identité du cyberharceleur, vous pouvez demander une citation directe. La procédure est rapide mais il faut cependant que votre dossier soit assez solide, recommande Deshoulières Avocats Associés.
Si vous ne connaissez pas l’identité de l’auteur, vous pouvez déposer plainte contre X. « Vous pouvez soit déposer une plainte simple auprès du procureur, soit une plainte avec constitution de partie civile auprès du juge d’instruction. Il est possible de déposer plainte par correspondance »; précise le site.N’hésitez pas à aller à une Maison de la Justice et du Droit (MJD) pour demander conseil !
En cas d’urgence, j’appelle les secours
Si une intervention rapide et urgente est nécessaire, appelez la police secours au 17, ou le 112, le numéro d’urgence européen.