“Ce n’était rien qu’un petit message”

Sur le digital, toute trace est appelée à devenir publique…
 Pour le meilleur, si l’on sait éviter le pire. Suivez le guide

Publié le : 30-12-2020

Temps de lecture : 2 minutes

 

Juste un petit message

Ils sont en CM2 dans un quartier bourgeois. Ils s’aiment bien, ils sont tous copains. Mais au retour d’un anniversaire, sur le groupe whatsapp, ça déraille un peu gratuitement sur l’un d’entre eux. On le charge, on l’insulte.

Ne viens pas demain à l’école, écrit l’un. L’autre panique. Début d’une grande peur, d’un sentiment de rejet.

L’affaire s’est finalement
dénouée entre parents et enfants de bonne volonté. Mais depuis, Celia, mère de B, 12 ans et C,
10 ans, regarde les Whatsapp des enfants, de temps en temps. En leur expliquant qu’un message hostile peut faire des ravages quand il est écrit dans un groupe.

 

Petit conseil
Ne viens pas à l'école demain
C mieux pour toi

 

 

Ca devient vite du harcèlement
… Célia, mère de B, 12 ans et C, 10 ans.

 

 

 

Juste une petite photo

 

On sait déjà tout du danger des photos envoyées… Entre le revenge porn, cette publication d’images
intimes par l’ex délaissé ou tout simplement le partage entre potes de clichés qui devaient rester
privés, la vie digitale n’a pas plus de vertu que la réalité. Mais les dégâts sont plus importants.
Surtout lorsque l’on sait qu’il se partage 95 millions de photos sur instagram chaque mois selon leurs
chiffres ou encore qu’il se prendrait 1000 selfie à la seconde dans le monde. Qu’en conclure ? Que la
photo éphémère en mode story a du bon. Qu’il faut se méfier du bonheur étalé par les uns et les autres à
longueur de feed.

On se sent toujours un peu écrasé. On est dans une forme de compétition de qui a la vie la plus cool », analyse Aaron, 15 ans, young digital reporter pour Open Digital Society.

Et c’est comme un joueur devant le tapis vert, on retente toujours sa chance, avec un nouveau post, une nouvelle photo, en pensant sortir victorieux et remporter la mise… Dans une surenchère, qui fait perdre de vue l’essentiel : tout objet digital est amené à voyager, à devenir public.

 

 

 

Juste une petite vidéo

Juste une petite video…, enfin juste quelques heures de petites vidéos. Les jeunes engloutissent du YouTube en dose pour mammouth.

Bien sûr, dans cette farandole d’images, tout ne se vaut pas. Je regarde des vidéos de mangas, raconte Benjamin, 12 ans. J’apprends à faire de la pâtisserie, ajoute Elsa, ou découvre du cinéma coréen, pour Antoine, 16 ans. Et pour le reste ? Beaucoup regardent du gaming en ligne où ce sont les autres qui jouent. De l’humour. Du buzz, des confessions, des larmes, de l’étrange…, et parfois des scènes morbides que certains mettent en ligne.

« J’y passe 5 heures par jour en vacances » reconnaît Gabriel.

 

De quoi rencontrer des contenus affligeants. Qui se pointent avec la même bonhomie que les autres. Alors pour éviter ce choc, il faut apprendre à décrocher, à éteindre, à signaler au besoin. Comprendre que la violence fait mal, qu’elle ne laisse pas indemne, même les spectateurs.

 

 

 

 

5 conseils aux ados pour éviter les écueils sur les réseaux sociaux

N’accepter comme ami que les personnes qu’il connait réellement.

Ne pas oublier de déconnecter sa session après chaque utilisation.

Régler ses paramètres de confidentialité de sorte à cibler la diffusion des informations qu’il publie.

Bien réfléchir avant de publier un statut, une photo ou une vidéo qui pourrait compromettre
sa réputation ou celle d’autrui, aujourd’hui ou à l’avenir.

Ne pas publier plus d’informations personnelles que nécessaires et garder à l’esprit que
toute publication laisse des traces.

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