7 éco gestes pour améliorer sa sobriété numérique sans dépérir

Comment conjuguer numérique et environnement ? Digital et frugal ? Cela va passer par de grands changements et des petits gestes, des bons réflexes pour limiter son empreinte carbone.

Publié le : 30-08-2020

7 éco gestes pour améliorer sa sobriété numérique sans dépérir

Temps de lecture : 5 minutes

 
  1. Surfer en plantant des arbres
  2. On ne cède pas (toujours) à l’appel du dernier modèle
  3. On répare… si, si, c’est possible !
  4. On recycle son matériel informatique
  5. On arrête d’avoir la tête dans les nuages
  6. On oublie le streaming
  7. On gère ses mails

Avec le digital, on a coincé la touche sur ON. Tout fonctionne toujours en continu. Les serveurs, la box Wifi allumée en permanence, la multiplication des téléphones et tablettes, les mails… Et les conséquences sur l’environnement sont bien réelles. En 2025, la pollution numérique équivaudra à celle provoquée par le trafic aérien, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Pourtant, de petits gestes au quotidien peuvent faire baisser, à notre (petite) échelle, la facture énergétique.

Surfer en plantant des arbres

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Le saviez-vous ? Une requête sur un moteur de recherche c’est « une ampoule basse consommation allumée pendant 1 heure » selon Laurent Lefevre, chercheur à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), interrogé par TV5 Monde. Soit l’équivalent d’une belle guirlande de Noël par jour et par personne. Au total, chaque heure, 180 millions de recherches Google sont faites, selon le rapport « La Face cachée du numérique » de novembre 2019.

Ca vous angoisse ? Pas de panique. Pour compenser votre guirlande, optez pour une alternative à Google. Le moteur de recherche solidaire allemand Ecosia utilise ses bénéfices pour soutenir des programmes de reforestation dans le monde. Le moteur revendique un bilan carbone négatif et affirme que « chacune de vos recherches permet d’éliminer de l’atmosphère environ 1 kilo de CO2 ». Ecosia a déjà planté depuis sa création en 2009 plus de 76 millions d’arbres. Bonus : vos données ne sont pas conservées. Autres options solidaires : Ecogine, « le p’tit moteur de recherche français », ou Lilo qui finance des projets sociaux et environnementaux.

Sinon, tapez directement l’adresse du site dans la barre de recherche pour éviter de transiter. Pas besoin de les mémoriser. Ajoutez-les en favoris à l’aide de la petite étoile en haute à droite de la barre de navigation.

On ne cède pas (toujours) à l’appel du dernier modèle

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Produire un smartphone, c’est du lourd ! Il faut mobiliser « entre 50 et 100 kg de CO2 relâchés dans l’atmosphère », explique Jean-Marc Jancovici, président du groupe de réflexion The Shift Project et co-auteur du rapport « Pour une sobriété numérique ». Soit beaucoup, beaucoup d’énergie. Moralité, le plus simple reste encore de ne pas céder au chant des nouveaux modèles qui inondent régulièrement le marché. Restez fidèle à votre matériel le plus longtemps possible. Comme le dit Jean-Marc Jancovici « Moins on en achète, moins on pollue ». Et, si l’on doit remplacer son smartphone, sa tablette ou son appareil photo, on les choisit avec le moins de fonctionnalités possibles, et de petits écrans.

Pour les faire durer, on bichonne ses appareils. On commence par les éteindre le plus souvent possible (oui, vous là-bas qui fermez votre écran, on vous voit). La nuit, on met sa box internet en mode off et, surtout, on débranche tous ses chargeurs. Même déconnectés de leurs appareils, ils consomment de l’électricité. Pour les tablettes et les téléphones portables, on déconnecte le WIFI et le Bluetooth, sauf si l’on s’en sert. On quitte les applis que l’on n’utilise pas et on pense à baisser la luminosité de l’écran.

On répare… si, si, c’est possible !

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Bris sur l’écran, bug… Plutôt que de s’en occuper, on est souvent tenté de remplacer son appareil. Pourtant, il suffit parfois d’un petit coup de vis. Pour les plus bricoleurs, des sites comme CommentRéparer.com ou Réparer-Facile.fr proposent des tutos pour changer une batterie d’iPhone soi-même ou pour allonger la durée de vie de ses objets connectés. Outre le geste pour la planète, le portefeuille dit aussi merci. Plus récente, la start-up Murfy propose une assistance en ligne qui guide les particuliers dans les réparations. Et s’ils n’y arrivent pas, Murfy envoie un réparateur.

On recycle son matériel informatique

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Si vous ne pouvez plus rien faire pour votre ordi ou votre téléphone, alors recyclez-les. Silice, aluminium, plomb… Vos appareils recèlent de trésors. Mais ces matériaux sont aussi précieux que dangereux. C’est pourquoi, la reprise des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) est obligatoire lorsque vous achetez du neuf. C’est l’éco-participation. Vérifiez toutefois les conditions de reprises. Si vous ne savez pas quoi faire de vos anciens appareils, le site Ecologic recense les points, boutiques ou recycleries où déposer ses déchets, près de chez soi.

On arrête d’avoir la tête dans les nuages

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Vous sauvegardez vos données dans le cloud ? Mauvaise nouvelle, le « cloud computing » entraîne l’augmentation de la puissance des data centers. Pour réduire l’énergie consommée, on préférera stocker en local sur l’ordinateur ou sur un disque dur externe. Pour l’option en ligne, astreignez-vous à une petite diète et ne conservez que les photos ou les messages essentiels. Vous devant la tour de Pise ok, en quarante exemplaires, non !

On oublie le streaming

Effet positif probable pour la planète :

Effet positif avéré sur votre ego :

Selon l’ADEME, nous passons 5 à 10h par semaine à regarder des vidéos et des films sur Internet. Cette moyenne passe à 14h par semaine pour les jeunes. Pourtant, le streaming est loin d’être tout vert. Il est même plus énergivore de visionner un film en streaming que de le concevoir de A jusqu’à Z en DVD ! Car les données que nous regardons en ligne sont stockées dans des data centers. Et même si nous avons l’impression de consommer en open bar, ces véritables usines du numérique ont un coût écologique. Que faire ? Eviter au maximum le streaming et baisser la qualité de l’image d’une vidéo sur Netflix ou YouTube. Ou, pour les plus courageux, on peut tout bonnement opter pour… la lecture !

On gère ses mails

Effet positif probable pour la planète :  

Effet positif avéré sur votre ego :

Dans le guide de l’ADEME, l’auteure Bela Loto Hiffler indique qu’ « envoyer un mail de 1 Mo équivaut à 1 heure d’utilisation d’une ampoule de 25W ». 1Mo, ça peut paraître insignifiant, mais c’est l’espace qu’occupe une photo de famille que vous envoyez à tata Suzanne, tonton Henri, le cousin Polo, etc. Comment les alléger ? On peut commencer par enlever sa signature, ou privilégier un format texte, plus qu’une image. Si vous envoyez des images ou des photos, pensez à les compresser. Avec un clic droit, pour « zipper » ou alors, en passant par un logiciel comme Squoosh.app, Compressor.io ou TinyJpg. Même chose pour les documents en format Word ou Pdf. Il suffit de choisir la taille minimale au moment de l’enregistrement du fichier. Encore mieux, partagez plutôt un lien, plutôt que des pièces jointes lorsque c’est possible. Ensuite, choisissez bien vos destinataires et évitez de multiplier les envois. Ce simple geste vous permet de réduire par 4 votre impact.

Lire en entier Comment gérer ses mails pour réduire son bilan carbone ?

On évite aussi les « pourriels », pour soulager les serveurs et on se désabonne des newsletters qu’on ne lit pas. On peut le faire à la main ou utiliser un logiciel comme Cleanfox ou l’application InstaClean.

Crédits photos : Logo « Monstera Leaf » d’Éléonore Sabaté sur the Noun Project, Logo « Muscle » d’Adrien Coquet sur the Noun Project

Partager l’article

Partager sur