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En 2023, les attaques par rançongiciels ou ransomware ont atteint un niveau record selon le dernier rapport d’activité de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. Avec 2782 demandes d’assistance, ces cyberattaques ont augmenté pour toutes les catégories de publics. Concrètement, le logiciel malveillant se propage via la pièce jointe infectée d'un email de phishing (fausse facture, relance pour un impayé) sous forme de document Word ou d'un Javascript dans un fichier Zip. Il se diffuse aussi via une faille sur un site internet ou par un faux codec Flash (souvent sur les sites de streaming) pour les crypto-ransomwares. L'imagination des pirates est sans limite… L'infection prend le contrôle de votre appareil en quelques instants et, au prochain redémarrage, vous remarquez que vous ne pouvez plus accéder à vos fichiers sans payer une rançon en échange du mot de passe de déchiffrement.
Logiciels malveillants : les signes qui ne trompent pas
Parmi les signes d’infection les plus courants, on compte les redirections intempestives vers des sites web non désirés. Ces redirections se produisent fréquemment lors de la consultation de résultats de recherche, perturbant l'accès aux informations que l'utilisateur cherche à obtenir. De plus, les publicités intrusives ou pop-ups publicitaires peuvent apparaître à tout moment, parfois même lorsque l'ordinateur est inactif.
Soyez également attentifs à tout changement sur votre moteur de recherche. L’ajout de barres d'outils ou de recherche latérales non demandées dans le navigateur est, le plus souvent, fait de manière sournoise. Ces nouveaux éléments modifient l’apparence du navigateur et rendent la navigation plus laborieuse. Leur objectif est généralement de collecter des données personnelles ou d'altérer les résultats de recherche pour diriger l'utilisateur vers des sites payants.
Enfin, l’un des signes les plus critiques d’une attaque par logiciel malveillant est la baisse de performance de l’ordinateur. Ce ralentissement, causé par l’exécution en arrière-plan du logiciel indésirable, peut rendre l’utilisation quotidienne de la machine extrêmement pénible. De nombreux utilisateurs se plaignent d'une lenteur inhabituelle ou de programmes qui se bloquent sans raison apparente.
Comment réagir en cas de rançongiciel ?
Selon une étude Cohesity, 92% des entreprises françaises menacées par des rançongiciels en 2023 ont accepté de payer pour récupérer leurs données. Or, en cas de demande de rançon, “il ne faut surtout pas payer”, alerte Jérôme Notin, directeur général de cybermalveillance.gouv.fr. “On alimente le système cybercriminel en payant. Et surtout on n’est pas sûr de récupérer ses données”, explique-t-il au micro de France Bleu. Si vous êtes victime d’une cyberattaque, il faut porter au plus tard 72 heures après avoir pris connaissance de l’attaque selon la loi d’orientation et de programmation (LOPMI). Sinon, vous risquez d’être privé d’indemnisation. Avant d’en arriver là, il existe des moyens simples pour se prémunir des cyberattaques :
- Ne cliquez jamais sur les liens contenus dans un mail douteux.
- N'ouvrez pas les pièces jointes d'un mail suspect ou non sollicité.
- Utilisez un antivirus à jour ainsi qu'un pare-feu.
- Maintenez à jour votre système d’exploitation et votre navigateur internet et appliquez les correctifs de sécurité.
- Faites des sauvegardes très régulièrement de vos documents, déconnectez ensuite le support de votre ordinateur.
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